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SARRASINE, subst. fém.
HIST., ARCHIT. Herse constituée de pieux pointus et mobiles, pouvant s'abaisser pour protéger l'entrée d'un château fort, d'une ville. Synon. herse* sarrasine.Nous entrons (...) par le pont-levis (...). La sarrasine est levée (...). L'orgue ou sarrasine (...) était une manière de herse, (...) une série de pieux mobiles indépendants (...). Le mécanisme élémentaire de la sarrasine (...) offrait cet avantage qu'une seule personne (...) suffisait pour lever un des pieux et donner passage à un transfuge, en cas de besoin, sans ouvrir une trop large issue à des assiégeants (Sand, Beaux MM. Bois-doré, t. 2, 1857, p. 73-74).
− Empl. adj., HÉRALD. Herse sarrasine. V. herse B 1 a hérald.
Prononc. et Orth.: [saʀazin]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1552 sarazine (Péronne, ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens ds Gdf. Compl.: le gril ou sarazine de la porte S. Saulveur); 1676 herces sarazines (Félibien, p. 618). Ell. de herse sarrasine (sarrasin1*) ou empr. au lat. médiév. sarracina, saracinescha « sorte de herse » (xives. ds Du Cange), cf. aussi l'ital. saracinésca (xves. ds DEI).