| SANSCRIT, -ITE, SANSKRIT, -ITE, subst. masc. et adj. LINGUISTIQUE I. − Subst. masc. Langue littéraire et sacrée de la civilisation brahmanique de l'Inde, appartenant à la famille des langues indo-européennes. Ah! Vous lisez couramment le sanscrit, dit le vieillard. Peut-être avez-vous voyagé en Perse ou dans le Bengale? (Balzac,Peau chagr., 1831, p. 36).Oh! Tout apprendre, oh tout savoir, toutes les langues! Avoir lu tous les livres et tous les commentaires; oh, le sanscrit, l'hébreu, le grec et le latin! (Larbaud,Barnabooth, 1913, p. 88). II. − Adj. Écrit en cette langue; relatif à cette langue ou à cette civilisation. Le dictionnaire très médiocrement philosophique par lequel Wilson a rendu possible en Europe les études sanskrites (Renan,Avenir sc., 1890, p. 121).Le professeur Abramovitch épelait une inscription sanscrite de son affreuse voix nasale (Bernanos,Joie, 1929, p. 690). Prononc. et Orth.: [sɑ
̃skʀi], fém. [-it]. Ac. 1835, 1878: sanscrit et samscrit; 1935: sanscrit. Littré: sanscrit, samscrit ,,quelques-uns écrivent sanskrit``. Lar. Lang. fr.: sanskrit ou sanscrit. Rob. 1985: sanscrit ou sanskrit ,,la graphie moderne (didact.) est sanskrit``. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 296: sanscrit. Étymol. et Hist. 1. 1667 subst. hanscrit « langue sacrée et littéraire de l'Inde, du groupe des langues indo-européennes » (Bernier, Lettre à Monsieur Chapelain, enuoyee de Chiras en Perse, le 4 oct. recueillie à la suite de son Hist. de la dernière Révolution des États du grand Mogol, p. 70 ds Arv., p. 443); 1754 le sanscrit (Volt., Essai sur les mœurs, III ds Rob.); 1870 sanskrit (Littré); 2. 1803 adj. les poëmes Sanscrit [sic] (Chateaubr., Génie, t. 1, p. 473). Skr. samskr(i)ta, propr. « parfait », c'est-à-dire observant toutes les règles fixées par les gramm., p. oppos. à prakr(i)ta, v. prâkrit. Fréq. abs. littér.: 60. DÉR. 1. Sanscritisme, sanskritisme, subst. masc.Ce qui se rapporte au sanscrit, à son étude ou à la civilisation brahmanique. La haute vallée du Gange jusqu'à la ville sacrée de Bénarès, qui dans le sanscritisme brahmanique est la contrée bénie (Vidal de La Bl.,Princ. géogr. hum., 1921, p. 63).− [sɑ
̃skʀitism̭]. Rob., Lar. Lang. fr.: v. sanscrit. − 1resattest. a) 1849 « caractère sanscrit d'une langue » (J. Mohl, Rapport sur les travaux du conseil pendant l'année 1848-49 ds Journal asiatique, 4esérie, t. 14, p. 40: M. Luzzato [...] a fait paraître un mémoire intitulé: Sur le sanscritisme de la langue assyrienne), b) 1867 « ensemble des disciplines se rapportant à l'étude et à la connaissance du sanscrit » (É. Burnouf ds Rev. des Deux-Mondes, p. 283 ds Littré); de sanscrit, suff. -isme*. 2. Sanscritiste, sanskritiste, subst.Spécialiste de la langue et de la civilisation sanscrites. (Ds Littré et dict. xxes.). − [sɑ
̃skʀitist]. Littré, Rob., Lar. lang. fr.: v. sanscrit. − 1reattest. 1846 (Besch.); de sanscrit, suff. -iste*. BBG. − Quem. DDL t. 13 (s.v. sanscritiste), 26, 31. |