| SANCTIFICATION, subst. fém. A. − RELIG. [Corresp. à sanctifier A] 1. Fait de rechercher la sainteté ou d'y parvenir. L'esprit même de la Visitation, qui veut que les filles dépendent entièrement de la mère pour leur sanctification (Jouve,Paulina, 1925, p. 161).C'est la mort qui scelle la consécration du génie et la sanctification du saint (Jankél.,Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 126). 2. Fait de donner la grâce sanctifiante. La sanctification des fidèles. Pour savoir si un baptême est valable et produira ses conséquences, c'est-à-dire la sanctification, il faut considérer qui le donne et non qui le reçoit (France,Île ping., 1908, p. 42). B. − [Corresp. à sanctifier B] 1. RELIGION a) Action de sanctifier, de rendre saint ou sacré. L'usage juif était qu'au commencement du repas, le chef de maison prît le pain, le bénît avec une prière (...). Le vin était l'objet d'une sanctification analogue (Renan,Vie Jésus, 1863, p. 316). b) Action de célébrer religieusement. Synon. célébration.Un chapelain ordonne, du haut de la chaire, à tous les pèlerins, de promettre solennellement l'abstinence, la prière matin et soir, la sanctification du dimanche et le respect du nom de Dieu (Bloy,Journal, 1906, p. 314). 2. P. ext., parfois p. iron. Fait de rendre noble, sacré. Mais on ne saurait trop méditer cet acharnement de tant de docteurs modernes à trouver dans la parole chrétienne une sanctification de l'égoïsme bourgeois (Benda,Trahis. clers, 1927, p. 115).Cette sanctification de l'effort est peut-être le cœur même de l'erreur volontariste (Mounier,Traité caract., 1946, p. 456). Prononc. et Orth.: [sɑ
̃ktifikasjɔ
̃]. V. sanctifier. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1remoit. xiies. saintificatiun « action de sanctifier quelqu'un » (Psautier d'Oxford, 77, 59 ds T.-L.); 1314 sanctificacïon (Henri de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, 1989); 2. 1539 sanctification (du 7ejour) (Calvin, Institution religion chret., éd. M. D. Benoit, livre II, p. 162). Empr. au b. lat.sanctificatio « sanctification ». Fréq. abs. littér.: 80. |