| SAMOYÈDE, subst. masc. et adj. I. − Subst. masc. et adj. A. − Subst. masc. plur., ETHNOL. Tribus d'origine mongole établies dans les steppes bordant l'Arctique et principalement dans les îles Koalgouïev et Voïgatch. Ceux, toutefois, qui, comme les samoyèdes, ont pu s'accommoder du séjour de la toundra, des steppes de l'extrême-nord, échappent plus que les chasseurs de fourrures au péril [la civilisation] qui les guette (Vidal de La Bl.,Princ. géogr. hum., 1921, p. 130). B. − Subst. masc. sing. et adj., LING. (Qui appartient au) groupe de langues de la famille ouralienne comprenant le samoyède du Nord et le samoyède du Sud, eux-mêmes divisés en de nombreux dialectes à caractères nettement archaïques. Les langues samoyèdes sont: 1 ole yourak (nénets) (...). 2 ole samoyède de l'Iénisséi (...). 3 oLe samoyède tavgui ou tawgui (...). 4 ole samoyède ostiak (selkup) (Lang. Monde1952, p. 286). II. − Adj. Chien samoyède. Chien de type nordique, originaire de Sibérie, d'assez grande taille, ayant une robe à poils longs de couleur blanche ou crème, utilisé pour la garde des troupeaux de rennes ou comme chien de traîneau par les peuples de l'Arctique, et comme chien de compagnie dans nos régions. On se cogne contre la masse sombre du navire et par la hanche tribord grimpent les chiens samoyèdes (Cendrars,Du monde entier, Vancouver, 1924, p. 138). REM. Nenets, subst. masc. plur.Une zone de toundras occupée par quelques tribus nomades d'éleveurs de rennes, les Nenets ou Samoyèdes (Lar. encyclop. s. v.).V. supra ex. de Lang. Monde. Prononc.: [samɔjεd]. Étymol. et Hist. 1825 « langue parlée par les Samoyèdes » (Abel-Remusat, Mél. asiatiques, t. 1, p. 281); 1875 adj. « qui appartient, se rapporte aux Samoyèdes » (Lar. 19e); 1924 chien samoyède (Cendrars, loc. cit.). De Samoyèdes (Samoïede, 1701 Maty ds Trév. 1732, cf. dès 1575 la forme Samoged, A. Thevet, Cosmographie univ. in Cosmographie moscovite, p. 54 ds Quem. DDL t. 26), nom russe donné à un peuple de langue et de culture finno-ougriennes, les Nenets. Fréq. abs. littér.: 20. Bbg. Quem. DDL t. 28, 31. |