| SALTATOIRE, adj. A. − DANSE [Corresp. à saltation A 2] Qui concerne la saltation ou l'art de la danse. De son ancienne manière [de Massine], on retrouve le plaisant écho dans la reprise de la facétie saltatoire et maritime intitulée: Matelots (Levinson, Visages danse, 1933, p. 79). ♦ Art saltatoire. Synon. de saltation (v. ce mot A 2).Gianni lisait à son frère (...) des pages (...) sur la gaillarde jeunesse que le noble art saltatoire demande à ses adeptes (E. de Goncourt, Zemganno, 1879, p. 171). B. − Spécialement 1. BIOL. ANIM., ENTOMOL. ,,Adapté pour sauter, propre au saut`` (Séguy 1967). Point d'appendice saltatoire sous l'abdomen (E. Perrier, Zool., t. 1, 1893, p. 1231).Appareil saltatoire [d'un insecte] (Séguy 1967). 2. BIOL. HUM. Théorie saltatoire. ,,Théorie expliquant la conduction de l'influx nerveux le long du neurone myélinisé, selon laquelle l'influx passe en sautant d'un étranglement de Ranvier à l'autre`` (Méd. Biol. t. 3 1972). On considère que le phénomène ionique s'effectuant seulement au niveau des étranglements de Ranvier, le processus « saute » d'une constriction à l'autre (théorie saltatoire). C'est vers l'échelle ultramicroscopique, par analyse de la membrane plasmique, que le problème paraît actuellement s'orienter (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 657). 3. PATHOL. HUM. Chorée saltatoire. Chorée caractérisée par des sautillements ou des soubresauts (d'apr. Méd. Biol. t. 3 1972). Prononc.: [saltatwa:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1879 « qui concerne la danse » (E. de Goncourt, loc. cit.); 2. 1893 zool. (E. Perrier, loc. cit.). Empr. au lat.saltatorius « qui concerne la danse », dér. de saltatum, supin de saltare (sauter*). |