| * Dans l'article "SALPÊTRER,, verbe trans." SALPÊTRER, verbe trans. A. − [Le suj. désigne un agent physique] Recouvrir d'efflorescences de salpêtre. Ce moyen ne peut en aucune façon empêcher les murs de se pénétrer d'humidité, celle-ci finit par les salpêtrer et par faire tomber les enduits (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p. 24).Empl. pronom. à valeur passive. Les soubassements doivent toujours être montés en pierres dures (...) parce qu'elles sont moins poreuses et moins sujettes à se salpêtrer (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p. 25). − P. métaph. Pour vous préparer au grand acte qui va suivre, pour vous procurer de l'aplomb et de l'audace, vous voulez vous salpêtrer le cerveau, c'est très adroit! (Borel, Champavert, 1833, p. 214). B. − TERRASS. [Le suj. désigne une pers.] Mêler du salpêtre et de la terre pour obtenir un mélange résistant et imperméable, servant à recouvrir une allée, un terrain, etc. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [salpetʀe], [-pε-], (il) salpêtre [-pεtʀ
̭]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1583 part. passé (La Sepmaine de G. de Saluste, 151 ds Rom. Forsch. t. 32, p. 158); 2. 1820 verbe pronon. « se couvrir d'un dépôt de salpêtre » (Instr. fabriq. du salpêtre, p. 21 ds Littré). Dér. de salpêtre*; dés. -er. DÉR. Salpêtrage, subst. masc.a) Action de (se) salpêtrer; résultat de cette action. C'est là (...) un excellent moyen d'éviter l'humidité dans les caves (...) du bâtiment, et par suite le salpêtrage des assises de soubassement (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p. 21).b) Vieilli. Production de salpêtre dans les nitrières artificielles. (Dict. xixeet xxes.). − [salpεtʀa:ʒ], [-pe-]. Att. ds Ac. dep. 1878. − 1reattest. 1842 « formation de salpêtre dans les nitrières artificielles » (Ac. Compl.); de salpêtrer, suff. -age*. |