| SALIVATION, subst. fém. A. − PHYSIOL. Sécrétion de salive; fait de saliver; p. méton., résultat de cette action. Salivation abondante; arrêter la salivation. Il y avait des morceaux de sucre candi. Elle en mangeait en lisant, et Anna, de son lit, entendait le bruit de sa salivation et le froissement des feuilles du journal (Reider,MlleVallantin, 1862, p. 81).La vue et le désir d'un aliment déterminent la salivation. Ce phénomène se produit même en l'absence de l'aliment. Pavlov observa sur des chiens pourvus de fistules salivaires que la sécrétion peut être déterminée (...) par le son d'une cloche, si auparavant cette cloche a sonné pendant qu'on nourrissait l'animal (Carrel,L'Homme, 1935, p. 170). − Rare. Action d'excréter de la salive; p. méton., crachat. Que de ruses, que d'astuces pour, lors de chaque salivation dans le petit bassin destiné à mes ablutions, faire couler un mince (...) filet d'eau (Verlaine,
Œuvres compl., t. 4, Prisons, 1893, p. 408). B. − PATHOL. Hypersécrétion salivaire. ,,Syn. incorrect de ptyalisme`` (Méd. Biol. t. 3 1972). Synon. sialisme (s.v. sial(o)-), sialorrhée (s.v. sial(o)-).Un symptôme capital de la variole confluente de l'adulte, la salivation (Trousseau,Hôtel-Dieu, 1895, p. 60).Dans la bouche, les aphtes s'accompagnent d'une stomatite (...) avec salivation (Ménard dsNouv. Traité Méd.fasc. 21928, p. 412). ♦ Salivation mercurielle. V. mercuriel B. Prononc. et Orth.: [salivasjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1575 (Paré,
Œuvres, éd. J. F. Malgaigne, t. 1, p. 354b). Dér. de saliver* d'apr. le b. lat. salivatio, -onis « salivation ». |