| SALIFIER, verbe trans. CHIM. Transformer un corps en sel, au moyen d'une combinaison chimique. Salifier une base. Le procédé (...) consiste à déglycériner préalablement les corps gras et à salifier ensuite les acides gras qui en résultent (Wurtz, Dict. chim., 2esuppl., t. 7, 1908, p. 448).Prononc.: [salifie], (il) salifie [-fi]. Étymol. et Hist. 1789 (Lavoisier, Traité élém. de chim., t. 1, p. 163: principes salifians). Dér. du lat. sal « sel »; suff. -ifier*. DÉR. 1. Salifiable, adj.,chim. [En parlant d'un corps chimique] Susceptible d'être salifié. Acide, anhydride salifiable. La morphine étant une base salifiable, elle doit sans doute être tenue en dissolution, à la faveur d'un acide, dans une dissolution aqueuse d'opium, puisqu'elle est par elle-même insoluble dans l'eau (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 496).La propriété dont jouit la quinine, d'entrer en combinaison avec les acides à la manière d'une base salifiable (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p. 175).− [salifjabl̥]. Att. ds Ac. 1835, 1878. − 1reattest. 1789 (Lavoisier, op. cit., p. 164); de salifier, suff. -able*. 2. Salification, subst. fém.,chim. Formation d'un sel par réaction d'un acide sur une base. Il est possible qu'une chaîne latérale à caractère basique se trouve au voisinage d'une autre chaîne latérale à caractère acide, celles-ci appartenant à deux macromolécules différentes ou à la même macromolécule repliée sur elle-même. Il se produit alors une salification mutuelle de ces deux chaînes (Champetier, Chim. macromol., 1957, p. 29).− [salifikasjɔ
̃]. − 1reattest. 1800 (Boiste); dér. sav. de salifier, suff. -ation*. |