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SALEUR, -EUSE, subst.
A. − Subst. masc. et fém.
1. Personne qui sale, qui prépare les salaisons (dans une conserverie ou sur un bateau de pêche). Saleur, saleuse de choux, de poissons. Nous savions que les salaisons des galions ne s'étaient jamais conservées trois mois; et notre confiance dans la méthode du capitaine Cook était très-grande; en conséquence, il fut remis à chaque saleur une copie du procédé du capitaine Cook, et nous surveillâmes ce nouveau genre de travail (Voy. La Pérouse, t. 2, 1797, p. 361).
2. Personne qui sale les peaux dans une mégisserie. Petites ulcérations (...) bien connues des ouvriers qui manipulent le sel comme les saleurs de peaux ou les ouvriers de salines (Stocker,Sel, 1949, p. 86).
B. − Subst. fém. Véhicule utilisé pour le salage des voies ferrées ou des chaussées. Des arroseuses mécaniques répandent de l'eau salée sur les chaussées, cinquante camions et des « saleuses » déversent du sel (Le Monde, 31 déc. 1968ds Gilb. 1971).
Prononc. et Orth.: [salœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ac. 1762-1878, au masc.; 1935, au masc. et au fém. Étymol. et Hist. 1. 1561 fig. (Calvin, Commentaires sur la concordance ou harmonie composée des trois évangélistes, p. 118 ds Gdf. Compl.: Mais que les saleurs avisent cependant de ne nourrir le monde en sa folie et fadesse); de nouv. 1721 saleur de hareng, de morüe (Trév.); 2. a) 1904 (Nouv. Lar. ill.: Ch. de fer et tramways. Sorte de wagon contenant du sel que les trémies déversent sur les voies recouvertes de neige. On dit plus souvent saleuse); b) 1968 fém. « véhicule utilisé pour le salage des chaussées » (Le Monde, loc. cit.). Dér. de saler*; suff. -eur2*.