| SALARIAT, subst. masc. A. − Mode de rémunération du travail par le salaire; état, condition de salarié. Contrat de salariat. L'élargissement du programme, qui, parti de la discussion des salaires, s'attaquait maintenant à la liquidation sociale, pour en finir avec le salariat. Plus de nationalités, les ouvriers du monde entier réunis dans un besoin commun de justice, balayant la pourriture bourgeoise (Zola, Germinal, 1885, p. 1347).Dans l'antiquité la propriété individuelle admettait l'esclavage, (...) au Moyen-Âge elle comportait le servage, elle comporte aujourd'hui le salariat (Jaurès, Ét. soc., 1901, p. 154). B. − Ensemble des travailleurs salariés. Anton. patronat.C'était la perdition fatale, le salariat misérable, sans plaisir ni joie, qui nécessitait le cabaret, et le cabaret qui achevait de pourrir le salariat (Zola, Travail, t. 1, 1901, p. 26).Le président du C.N.P.F. a affirmé que: la productivité, ce n'est autre chose que le rendement, c'est à dire la taylorisation et, en définitive, la surexploitation du salariat (Combat, 19-20 janv. 1952, p. 5, col. 2). Prononc. et Orth.: [salaʀja]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. [Ca 1836 (d'apr. Mat. Louis-Philippe, p. 41)] 1. 1845-46 « état, condition de salarié » (Besch.); 1846 (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 1, p. 148); 2. 1846 « ensemble des salariés » (Id., ibid., p. 236); 3. 1869 « mode de rémunération par le salaire » (L. A. Blanqui, Critique sociale, p. 167 ds Dub. Pol., p. 414). Dér. de salarié*; suff. -at*. Fréq. abs. littér.: 10. |