| SALADIER1, subst. masc. Récipient creux et large à hauts bords, sans anses, dans lequel on prépare et on sert la salade, où l'on dispose des mets, des ingrédients, où l'on sert des boissons chaudes. Saladier de faïence, de cristal; casser des œufs dans un saladier. Quand parut un saladier plein de macaroni, le docteur murmura: « Bigre! voilà une bonne chose » (Maupass., Contes et nouv., t. 1, En fam., 1881, p. 348). « (...) Tenez, Léon, mettez-nous le saladier sur la table, nous nous servirons... salade de cresson », dit-il à Jacques, en attendant que le domestique eût gagné la porte (Martin du G.,Thib., Été 14, 1936, p. 150).− P. méton. Le contenu d'un saladier. Saladier de fraises, de crème, de punch, de vin chaud; un saladier de fromage blanc. Eh! Marie, cueillez un gros saladier de fraises... j'ai une faim! (Zola,M. Férat, 1868, p. 15). − P. anal., arg. Casque français des fantassins pendant la guerre de 1914-1918. Que je dépose d'abord mon saladier pour avoir le cerveau plus libre (Arnoux,Cabaret, 1919, p. 250 ds Esnault, Notes compl. Poilu, 1957). − Pop., vieilli. En faire un saladier. Donner trop d'importance, exagérer quelque chose. S'est-on jamais assez foutu de c'vieux pétard, quand il en f'sait un saladier à propos de son trésor, et qu'i' nous t'nait la jambe et nous cassait l'bonnet avec ça! (Barbusse,Feu, 1916, p. 215). Prononc. et Orth.: [saladje]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [1558 salladier « marchand de salades » (Rec. de doc. inédits concernant la Picardie, éd. V. de Beauvillé, t. 4, p. 296] 1660 saladier « récipient pour la salade » (Oudin Fr.-Esp.). Dér. de salade1*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér.: 91. |