| ![]() ![]() ![]() ![]() SAGITTAIRE2, subst. masc. A. − 1. ANTIQ. Archer auxiliaire dans l'armée romaine. (Dict. xixeet xxes.). − En partic. Monnaie d'or des rois achéménides de Perse. Les monnaies de Perse s'appelaient sagittaires, parce qu'elles représentaient un archer (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p. 472). 2. P. ext., littér. Archer. Désolée, Madame, mais vous n'avez pas droit à un certain aspect de Mondor, un masque tout à fait rigide, comme pétrifié autour de l'œil qui vise, figure du sagittaire qui prépare le vol de l'acier (Colette, Pays connu, 1949, p. 103). − En partic. [N. donné quelquefois à Cupidon, représenté avec un arc et des flèches] . L'Amour, c'est le je ne sais quoi. Une femme habile à se taire Est la caverne où se tient coi Ce méchant petit sagittaire (Hugo, Chans. rues et bois, 1865, p. 164).Empl. adj. Ne sont-ce pas les Anciens qui disaient que l'Amour nud, aveugle et sagittaire, était sorti d'un œuf couvé par la Nuit? (Barb. d'Aurev., Memor. 2, 1838, p. 366). 3. Figure mythologique représentant un centaure armé d'un arc, s'apprêtant à tirer une flèche. Il tirait par une chaîne d'or un grand cygne qu'accompagnaient deux sagittaires (Taine, Philos. art, t. 2, 1865, p. 10). B. − [Souvent avec une majuscule] 1. ASTRON. Constellation la plus australe par rapport à la Terre, en partie englobée dans la Voie lactée, que l'on représente dans les anciennes cartes du ciel sous la forme d'un centaure armé d'un arc. Un nuage important d'étoiles du Sagittaire devient alors visible, qui n'est sans doute pas le centre même de la galaxie, mais plutôt une partie du noyau de la galaxie (Schatzman, Astrophys., 1963, p. 104). 2. P. méton., ASTROL. Neuvième signe du zodiaque correspondant au parcours du soleil dans cette constellation, du 22 novembre au 20 décembre, dont le symbole astrologique est un centaure armé d'un arc et de flèches. J'ai découvert par grand hasard et sans croire beaucoup à l'astrologie, que le 21 novembre précisément, jour de mon anniversaire, notre terre sort de l'influence du Scorpion pour entrer dans celle du Sagittaire (Gide, Journal, 1929, p. 959).Et souviens-toi (...) que la Maison IX, associée au Sagittaire et à Jupiter, intéresse (...) corporellement les hanches (Arnoux, Seigneur, 1955, p. 47). − P. méton. Personne née sous ce signe. Être sagittaire. Mais un « Sagittaire » ne sent jamais ses forces diminuer, au contraire, plus il rencontre de difficultés, plus il se sent de taille à les surmonter (CurcioAstrol.1980). Prononc. et Orth.: [saʒitε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1119 nom d'un signe du zodiaque (Philippe de Thaon, Comput, 1403 ds T.-L.); 2. apr. 1461 « archer » ici, au fig. (P. Michault, Le Procès d'honneur féminin, XV, 22, éd. B. Folkart, p. 84: le divin sagittaire [Dieu]). Empr. au lat.sagittarius, att. aux sens 1 et 2 dès l'époque class., dér. de sagitta « flèche » (sagette*). Cf. a. fr. saietaire « archer » et « centaure » ds T.-L. STAT. − Sagittaire1 et 2. Fréq. abs. littér.: 27. |