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SAC2, subst. masc.
Pillage, dévastation (d'une ville, d'une région prise à l'ennemi). Synon. ravage, saccage.Ah! quel beau sac que celui de cette ville de Longnac! L'eau m'en vient à la bouche rien que d'y penser! (Mérimée, Chron. règne Charles IX, 1829, p. 22).L'amour c'est une suave émotion qui causa le sac, le pillage, l'incendie, l'anéantissement de Troyes (Balzac, Œuvres div., t. 2, 1831, p. 281).
Mettre à sac. Piller, dévaster, saccager. Massacrer les Parisiens, traiter Paris en place prise d'assaut, mettre à sac un quartier de Paris, violer la seconde Ville Éternelle, assassiner la civilisation (...) ce que Platow n'avait pas osé faire faire par ses cosaques, toi, tu l'as fait faire par des soldats français (Hugo, Nap. le Pt, 1852, p. 102).Empl. subst. Ce matin, appris que Paris, en juin 1940, avait de justesse échappé à une mise à sac (Green, Journal, 1940, p. 21).
P. ext. Vider, dépouiller. Elle fit main basse (...) sur les poires comptées par son père (...). Elle aurait bien voulu mettre à sac toute la maison de son père; mais il avait les clefs de tout (Balzac, E. Grandet, 1834, p. 98).P. métaph. Cartuyvels en deviendra fou, et on l'entendra délirer sur les ruines de ses préjugés sociaux mis à sac (Larbaud, Barnabooth, 1913, p. 154).
Prononc. et Orth.: [sak]. Homon. sac1. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1466-67 metre en saq « massacrer » (Ovide moralisé en prose, éd. C. de Boer, p. 336); 1502 mestre a sac (J. d'Auton, Chron., éd. Maulde la Clavière, t. 2, p. 268); 2. 1527 mettre à sac « détruire, saccager » (Le Loyal Serviteur, Hist. du gentil seigneur de Bayart, ch. 17 ds Hug.). Empr. à l'ital.sacco « saccage », att. dep. 1348-63 (M. Villani) notamment dans des expr. telles que fare il sacco, mettere a sacco, issu p. abrév. de saccomano également att. dep. le xives. aux sens de « saccage » (M. Villani; à l'orig. du m. fr. saquement « id. », att. dep. la fin du xives., metre a sacremanne, J. d'Outremeuse ds Gdf., cf. mettre a saqueman [et non a sac] en 1409, Bouciquaut, Livre des fais, éd. D. Lalande, p. 384, 59; v. aussi D. Lalande ds Romania t. 103, pp. 334-335) et de « brigand, pillard » (Fr. Sacchetti ds Tomm.-Bell.), empr. au m. h. all. Sakman « valet d'armée, pillard », ce sens s'expliquant par le fait que les pillards emportaient leur butin dans des sacs. Voir K Jaberg ds Mél. Jud (J.), Genève, 1943, pp. 312-314; FEW t. 17, pp. 7-8 et Hope, p. 49, s.v. saccager.
STAT.Sac1 et 2. Fréq. abs. littér.: 3 739. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3 588, b) 5 668; xxes.: a) 6 403, b) 5 951.