| SABOTIER, -IÈRE, subst. A. − Rare au fém. Artisan qui fabrique des sabots, personne qui vend des sabots. Table, cabane, outil de sabotier. Alors le sabotier se rend tout à fait compte de son œuvre. Il frappe le sabot du doigt, il en écoute le son pour savoir s'il est au point de force et de légèreté voulu, si un faux coup d'outil n'en a point trop affaibli la paroi (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p. 217).Par économie et aussi pour en être sûr de sa qualité, on fournit la matière première, on met de côté la bille de bois dans laquelle le sabotier creusera la paire de sabots (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 1, 1954, p. 28). B. − Au fém. 1. Danse paysanne où l'on frappe des sabots. Le ballet de Ch.-M. Widor, la Korrigane, créé en 1880, reparaît de temps en temps à l'opéra, grâce surtout à la « sabotière » qui en a fait le succès (Dumesnil, Hist. théâtre lyr., 1953, p. 195). 2. Rare. Baignoire en forme de sabot. (Dict. xixeet xxes.). 3. Vieilli. Ustensile servant à la préparation des glaces. Synon. sorbetière.Lui, cependant, hochait la tête, fredonnait, humait sa cassolette, se faisait laver d'eau de senteur, mangeait, tout en lissant sa barbe, une pleine sabotière de glace (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p. 45). Prononc. et Orth.: [sabɔtje], fém. [-jε:ʀ]. Ds Ac., le masc. dep. 1694, le fém. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1518 masc. « artisan qui fabrique des sabots » (Ordonnance de François Ier, janv. ds A. de Fontanon, Edits et ordonnances des rois de France, Paris, J. du Puys, 1580, t. 2, p. 1065); 2. 1832 fém. « danse où l'on frappe des sabots » (Raymond). Dér. de sabot*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér.: 67. |