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SÉQUESTRÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst.
I. − Part. passé de séquestrer*.
II. − Adj. [Corresp. à séquestrer B 2 et 3]
A. − Qui est enfermé dans un lieu. Nous ne savons rien de positif sur quoi que ce soit, car nous sommes séquestrés comme dans une ville assiégée (Flaub., Corresp., 1870, p. 189).
P. métaph. Toutes les pensées qu'on ne sait pas, séquestrées jusqu'alors dans les cavernes du cœur, accourent ensemble ainsi que des vierges mutilées, aveugles, affamées, nues et sanglotantes (Bloy, Journal, 1899, p. 351).
[P. méton.] Nous autres, pauvres gens de la mer, quand nous trouvons le printemps sur notre route, nous en jouissons plus que les autres, à cause de notre vie séquestrée dans les couvents de planches (Loti, Mon frère Yves, 1883, p. 288).
B. − [Suivi d'un compl. prép. introd. par de] Isolé, séparé de quelque chose, de quelqu'un, privé de quelque chose. Le malheureux devenu un pestiféré séquestré du genre humain, demeurait en quarantaine dans la haine du despote (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 346).Séquestré de tout amour et de toute tendresse, tu dois redoubler d'activité au travail (Proudhon, Pornocratie, 1865, p. 222).
III. − Subst. Personne que l'on a séquestrée ou, qui de son gré, mène une vie recluse. L'Isle-de-France est un séquestré volontaire, un séquestré par persuasion (Bloy, Femme pauvre, 1897, p. 272).Elle parle de « son petit cagibi » où elle s'enferme, comme faisait la Séquestrée de Poitiers de son « cher grand-fond Malampia » (Gide, Journal, 1943, p. 171).
En partic. Religieux ou religieuse vivant enfermé(e); reclus(e). La litanie de ces pieuses femmes, bénédictines ou séquestrées, serait dépourvue de profit (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 206).
Prononc. et Orth.: [sekεstʀe]. Ac. 1694, 1718: se-; 1740-1878: sé-.