| SÉMINAL, -ALE, -AUX, adj. A. − ANAT., PHYSIOL. [Chez l'homme et chez l'animal] Relatif à la semence du mâle. Synon. spermatique.Voies séminales. Les démangeaisons de la marge de l'anus provoquent des érections, des rêves érotiques, des pertes séminales (Brumpt, Parasitol., 1910, p. 359). ♦ Glandes séminales. Testicules. À la fin de sa vie, il [Ed. Brown-Séquard] expérimenta sur lui-même les effets de l'injection d'extraits d'organes, particulièrement des glandes séminales, et il crut avoir trouvé un moyen de rajeunissement (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 474). ♦ Liqueur séminale (vieilli). Sperme. Quelquefois, lorsque la gonorrhée a été violente et qu'elle a duré long-temps, il reste, après la guérison, un écoulement involontaire de liqueur séminale, qui affoiblit les malades (Geoffroy, Méd. prat., 1800, p. 528). ♦ Vésicules séminales. Poches allongées situées au-dessus de la prostate. Emportés par les sécrétions et leur propre mouvement les spermatozoïdes aboutissent dans les vésicules séminales où ils s'accumulent (Quillet Méd.1965, p. 481). B. − BOT., vieilli. Relatif aux graines des plantes. Capsule séminale. Lobes séminaux ou feuilles séminales. Cotylédons. Les jeunes plants [d'orme] lèvent avec deux petites feuilles séminales, de la grosseur d'une lentille et de forme ovale (Baudrillart, Nouv. manuel forest., t. 1, 1808, p. 140). C. − PHILOS. [Chez les stoïciens] Raison séminale. Principe actif qui est la loi de l'être et qui, ne faisant qu'un avec la matière, en est comme le germe, en explique le premier mouvement comme toutes les formes. Dieu n'est pas le bien de la pierre comme il est le bien de l'homme, parce que l'homme a par rapport à Dieu d'autres aptitudes naturelles que la matière inanimée. C'est en deux mots fort simples et non métaphoriques le fond métaphysique de la célèbre doctrine des raisons séminales (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 914). Prononc. et Orth.: [seminal], plur. masc. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1372 [ms. xves.] bot. vertu seminale [de l'arbre] (Corbichon, Propriét. des choses, XVII, 1, Bibl. nat. fr. 22533, fol. 257a ds Gdf. Compl.); 2. 1555 humeur seminale [des oiseaux] (P. Belon, Hist. de la nature des oyseaux, Paris, G. Corrozet, I, 8, p. 23). Empr. au lat.seminalis « destiné à être semé » (Columelle), « séminal » (seminales venae, Lactance), « prolifique ». Fréq. abs. littér.: 117. |