| ![]() ![]() ![]() ![]() RÉTRILLONNER, verbe trans. Région. (Bourgogne), rare. Réduire la quantité de, restreindre. MmeDaudet était très amusante ce soir, racontant à ce propos qu'au commencement de son mariage, une bonne, donnée par la mère de Daudet, lui rétrillonnait complètement son café au lait pour garder le lait pour le lavage de son mari (Goncourt,Journal, 1890, p. 1216).− Au fig. De la vie des Nurembergeois, nous passons à notre vie et nous geignons sur le bagne, où est enfermée notre jeunesse par la misère où elle se débat, misère qui désenchante les illusions, rogne ses élans, empoisonne et rétrillonne ses félicités (Goncourt,Journal, 1860, p. 808). REM. Rétrillonnage, subst. masc.Fait de restreindre, de réduire; résultat de cette action. Synon. restriction.À propos des rétrillonnages de la garde-robe de l'empereur, et de ses comptes de culottes: pour être grand seigneur comme souverain, il faut des centaines d'années, tout comme pour être bien élevé comme homme (Goncourt,Journal, 1867, p. 369). Prononc.: [ʀetʀijɔne], (il) rétrillonne [-ɔn]. Étymol. et Hist. 1860 (Id., ibid., p. 808). Mot région. (Bourgogne), dér. de étrillonner, att. dans divers dial. (norm., lorr., centre) aux sens de « enlever les herbes sèches, les branches mortes; rogner, rapetisser », lui-même dér., à l'aide du suff. -onner*, de étriller*, en usage en Normandie au sens de « arracher en déchirant » (v. FEW t. 12, p. 303). |