| ROUTIER1, -IÈRE, adj. et subst. I. − Adjectif A. − Qui se rapporte à la route, aux routes. Axe, carrefour, trafic, transport, tunnel routier; carte, police, prévention, sécurité routière. Au tourisme par chemin de fer s'adjoint à présent le tourisme routier (P. Rousseau, Hist. transp., 1961, p. 507).Dans les pays de vieille civilisation, les gouvernements avaient à cœur de maintenir un réseau routier (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1968, p. 187). B. − Qui se rapporte aux véhicules qui circulent sur les routes. Les transporteurs routiers auraient voulu généraliser la première formule de compensation (Pineau, S.N.C.F. et transp., 1950, p. 59). ♦ Gare routière. V. gare1C 2. ♦ Parc routier. Nombre total de véhicules qui circulent dans un pays donné. Aux États-Unis (...) la composition du parc routier comprenait, en 1935, 25 % de semi-remorques et 75 % de camions (Tinard, Automob., 1951, p. 374). II. − Substantif A. − Subst. masc. 1. MAR. ,,Carte à petite échelle comprenant une partie d'un océan`` (Gruss 1978). 2. SPORTS (cycl.). [P. oppos. à pistard] Coureur sur route. La moyenne générale (...) dépasse 39 kilomètres-heure. On n'attend pas moins des routiers modernes, qui disposent d'un matériel perfectionné et qui emploient des braquets gigantesques (Le Monde, 7 juill. 1981, p. 11). 3. TRANSP. Chauffeur qui conduit des poids lourds sur de longues distances. La SNCF comme les routiers commettraient une erreur s'ils pensaient que des mesures réglementaires suffisent pour opérer des transferts de trafic d'un mode de transport à un autre (Pineau, S.N.C.F. et transp., 1950, p. 61). − P. méton. Restaurant fréquenté par des routiers où l'on sert des repas simples pour des prix modérés. Le conducteur d'un 38 tonnes mange le plat de crudités servi aux habitués du « routier » de G. à la sortie de la ville (L'Express, 24 juill. 1978ds Gilb. 1980). 4. SCOUTISME. Jeune homme qui fait du scoutisme. Synon. usuels compagnon, pionnier.Tu te plains que tes gars ne chantent pas. As-tu essayé sérieusement un soir de t'y mettre avec eux? Il y a bien un routier qui fait partie de « À Cœur Joie » et qui peut vous aider (Mon équipe et moi, Équipe nationale pionniers-scouts de France, 2eéd., 1964, p. 173). B. − Subst. fém. [P. oppos. à voiture de ville] Voiture confortable et rapide faite pour effectuer de longs trajets. Roulez. Sa boîte 5 vitesses, ses 4 freins à disque servo-assistés, sa célèbre tenue de route, son moteur puissant, en font la plus sûre des grandes routières (L'Action automobile et touristique, mai 1979, p. 41). Prononc.: [ʀutje], fém. [-jε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 [ms. xiiies.] adj. rotier « qui parcourt les routes (en volant) » (Les Loh., Richel. 1461, f o113a ds Gdf.); 1remoit. xiiies. subst. (Dou conte Symon de Crépy, éd. E. Walberg, p. 46, vers 33), a suivi la même évol. sém. que route*; a) subst. 1573 routier « celui qui sait bien les routes, pour avoir souvent voyagé » (Du Puys); spéc. 1765 « conducteur de voitures publiques (en Hollande) » (Encyclop. t. 14); 1950 « conducteur de poids lourds » (Lar. mens., août); d'où 1970 « restaurant où se retrouvent ces conducteurs » (Autojournal, 8 oct. ds Gilb. 1980); b) adj. 1829 « relatif à la route » carte routière (Hugo, Orient., préf., p. 5); 2. 1484 subst. masc. mar. routier « indicateur de navigation » (Pierre Garcie, Grant Routier [titre]); 3. 1928 scoutisme (J. Droit, Le Loup bavarde, p. 210); 4. 1964 subst. fém. routière « voiture faite pour la route » (Lar. encyclop.). Dér. de route*; suff. -ier*, -ière. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 43. − Quem. DDL t. 17. |