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ROULURE, subst. fém.
A. −
1. Action d'enrouler; état de ce qui est roulé sur soi-même. La roulure des feuilles de bois scié se fait au sortir de la machine (Jossier1881).
2. TECHNOL. ,,Réunion de deux plaques métalliques dont les bords sont enroulés l'un dans l'autre`` (Lexis 1975).
B. − SYLVIC. Défaut du bois qui consiste en une fente séparant deux couches ligneuses. Certains peuplements et certains arbres semblent prédisposés à la roulure (...). Cependant elle est le plus souvent la conséquence de facteurs étrangers: gel, vent, blessures, etc. (Cochet,Bois, 1963, p. 27).
C. − [En parlant d'une pers.]
1. Vulg., péj. Femme de mauvaise vie, prostituée de bas étage. Devant lui, debout, entr'ouvrant leurs peignoirs pour montrer leurs ventres, des femmes cherchent à le décider; une grosse brune (...), une blonde aux jambes cagneuses (...), une roulure décrassée de barrière, qui rigole (Huysmans,Art mod., 1883, p. 126).On lui dit: « Ta femme a fait les quatre cents coups avec des officiers, c'est une roulure » (Van der Meersch,Invas. 14, 1935, p. 456).
[Terme d'injure] Vous n'êtes qu'une menteuse. − Vous n'êtes qu'une traînée. − Vous n'êtes qu'une roulure. − Vous n'êtes qu'une rouchie (Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Trou, 1886, p. 580).
P. ext. Personne méprisable. Si c'est possible, une femme honnête tromper son mari, et avec cette roulure de Fauchery! Il va lui en apprendre de propres (Zola,Nana, 1880, p. 1267).Petite ordure! Regardez cette insolence! Cette ignominie! Tu veux notre peau? Hein? N'est-ce pas que tu la veux? Dis-le donc tout de suite!... Petit lâche! Petite roulure! (Céline,Mort à crédit, 1936, p. 386).
2. Pop. ,,Celui qui a roulé sa bosse un peu partout`` (Rigaud, Dict. arg. mod., 1881). C'est un vieux cabotin, une roulure de la province et de l'étranger qui te parle, un vieux loup de planche, aussi fort sur les tréteaux qu'un marin sur la mer (Huysmans,Marthe, 1876, p. 11).
Prononc. et Orth.: [ʀuly:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. a) 1742 « maladie des arbres » (Comptes Manoir Rouen, 526 ds IGLF: bois de chesne dur sans nœuds vicieux, roulures ny aubier poury); b) 1812 « état de ce qui est enroulé sur lui-même » (Mozin-Biber t. 2); c) 1874 « manière de réunir entre elles des pièces métalliques » (A. Mangin, Journ. offic., 14 sept., p. 6976, 1recol. ds Littré Suppl.); 2. a) 1867 « personne méprisable, prostituée de bas étage » (Delvau, p. 432); b) 1876 « personne qui a beaucoup roulé par le monde » (Huysmans, loc. cit.). Dér. de rouler*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér.: 35.