| ![]() ![]() ![]() ![]() ROUGI, -IE, part. passé et adj. I. − Part. passé de rougir*. II. − Adj. Qui est devenu rouge. Les portraits de famille (...) étaient accrochés dans des cadres de vieil or rougi (Gautier, Fracasse, 1863, p. 380).Le sang des martyrs même faisait pousser des marguerites blanches entre les herbes rougies (Faure, Hist. art, 1914, p. 362). − En partic. ♦ Eau rougie. Eau additionnée d'une petite quantité de vin rouge. Car j'en boirais bien un tonneau, Que c'vin-là, par-dessus tant d'eau, Ça n'f'rait encore que d'l'eau rougie (Dumas père, Noce et enterrement, 1826, I, 5, p. 78). ♦ [En parlant d'un métal] Qui est devenu rouge au feu et dégage de la chaleur. Métal rougi. On s'assurera de sa pureté [de la cire] en en brûlant un fragment sur une pelle rougie au feu (Rousset, Trav. pts matér., 1928, p. 76).V. marâtre1ex.P. métaph. Il y eut entre ces deux femmes un duel sans trêve (...) où l'une cachait, où l'autre mettait à nu son amour, et où cependant le fer aigu, rougi des traîtresses paroles de Camille, atteignait au fond du cœur de son amie (Balzac, Béatrix, 1839, p. 172).Rougi à blanc. Chauffé à blanc après être passé par le stade d'une coloration rouge. On lui passait une lame rougie à blanc devant les yeux (Sartre, Mort ds âme, 1949, p. 30). Prononc. et Orth.: [ʀuʒi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.: 893. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 440, b) 1 690; xxes.: a) 1 300, b) 880. |