| ROQUER, verbe intrans. JEUX A. − ÉCHECS. Déplacer de deux pas son roi vers la droite ou vers la gauche, suivant l'horizontale, et placer ensuite la tour vers laquelle il se dirige sur la case attenante au roi, en sautant par-dessus lui (d'apr. Alleau 1964, s.v. échecs). B. − CROQUET. ,,Placer sa boule à côté de l'autre et les pousser toutes les deux en frappant la sienne`` (Petiot 1982). Au lieu de franchir un arceau, on peut chercher, avec sa boule, à atteindre une boule voisine. Si on la touche, on dit qu'on a roqué (Alleau1964, s.v. croquet). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɔke], (il) roque [ʀ
ɔk]. Homon. roc, rock. Att. ds Ac. dep. 1694 (id. ds Littré). Lar. Lang. fr.: roquer ou rocquer; Rob. 1985: roquer ,,on a écrit aussi rocquer``. Étymol. et Hist. 1. 1690 aux échecs (Fur.); 2. 1889 au croquet (Larch. Nouv. Suppl., p. 214: roquer [...] faire sauter la boule [jeu de crockett]); 1904 (Nouv. Lar. ill.). Dér. de roc2*; dés. -er. DÉR. Roque, subst. masc.,jeux (échecs). Coup par lequel on roque. Le roque, effectué immédiatement, engage la partie dans une ligne de jeu (...) plus originale (Combat, Les Échecs, 19-20 janv. 1952, p. 3, col. 5).− [ʀ
ɔk]. Homon. roc, rock. − 1resattest. 1859 (G. Beleze, Dict. universel de la vie pratique, p. 619b ds Quem. DDL t. 10), 1870 (Lar. 19e, s.v. échec, p. 71a); déverbal de roquer*. BBG. − Tafel (Ch.). Beiträge zur französischen Etymologie. Bonn, 1976, p. 29. |