| RONDACHE, subst. fém. ARCHÉOL. Grand bouclier circulaire utilisé depuis l'Antiquité en Europe et en Orient et, en partic., porté par les fantassins et les cavaliers au Moyen Âge et au xvies. Il combattit des Scandinaves recouverts d'écailles de poisson, des nègres munis de rondaches en cuir d'hippopotame (Flaub., St Julien l'Hospitalier, 1877, p. 103).Les belles armes envoyées de Grèce par l'oncle Edme rayonnaient sur le mur vers une rondache centrale (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 445).Prononc. et Orth.: [ʀ
ɔ
̃daʃ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1569 « bouclier rond » (Verger, Arch. curieuses de Nantes, I, fol. 305 ds Gay); av. 1573 (Jodelle, Amours ds
Œuvres, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 67); 1797 p. anal. bot. feuille en rondache (Bulliard Bot.). Prob. mot normanno-pic. formé par substitution du suff. péj. -ache (fr. -asse*) à -elle de rondelle « bouclier rond », mot dont la polysémie devenait embarrassante (v. rondelle; FEW t. 10, p. 524 et 528, note 18; W. v. Wartburg ds R. Ling. rom. t. 24, p. 289). Fréq. abs. littér.: 12. Bbg. Sain. Arg. 1972 [1907] p. 102. − Wind 1928, p. 101, 133. |