| ROCK2, ROCK AND ROLL, ROCK'N'ROLL, subst. masc. et adj. inv. I. − Subst. masc. ,,Musique populaire de style swing s'effectuant sur un rythme de jazz à quatre temps`` (Höfler Anglic. 1982); morceau de cette musique. Rock and roll blanc, noir. À l'origine, le rock est l'expression d'un courant populaire jeune, de milieu social économiquement faible ou moyen, souvent de pratique marginale (bandes de blousons noirs par exemple) (H.-S. Torgue, La Pop-music, 1978, p. 35). − P. méton. Danse exécutée sur cette musique. Le rock'n'roll (...), dominé par le rythme plutôt que par la mélodie, les pas étant entrecoupés de voltiges acrobatiques de la danseuse (A. Machabey, La Musique de danse, 1966, p. 78).La danse par couples, celle qui se pratique dans les dancings, peut fort bien correspondre à un appauvrissement de la culture (...). Cela, pourtant, ne prouve pas que le tango, le slow, le rock and roll ou le cha-cha-cha manifestent moins la tendance ludique que ne le font le quadrille ou le menuet (Jeux et sports, 1967, p. 739). II. − Adj. inv. [Sous la forme rock] Relatif au rock and roll, propre au rock and roll. Chanteur, groupe, opéra rock. Sur un accord électrique d'Elvis Presley, c'est le départ en rétro-fusée pour une autre planète, dans des giclées de décibels « nucléaires », de néons stridents, de halètements rock, rock, rock (Le Point, 3 janv. 1977, p. 60, col. 1). REM. 1. Rock and roller, rock'n'roller, verbe intrans.Chanter, danser le rock and roll; p. anal., exécuter un mouvement comparable à cette danse. Des chaussures qui vous emmènent jogger sans forcer, des chaussures qui rock and rollent comme des folles (Le Nouvel Observateur, 6 sept. 1980, p. 45, col. 2).[Avec un compl. d'obj. interne] Ce camionneur (...) s'était mis à « rock'n'roller », « Heartbreak Hotel », « Mystery Train », ou « Love me tender » pour des millions de jeunes Américains en quête de messie (Le Point, 22 août 1977, p. 55, col. 2). 2. Rocker, rockeur, rock and roller, subst. masc.a) Chanteur de rock and roll. Il n'y a pas une note, une intonation, une seule seconde de tout ce qui a pu être joué par les rockers (...) qui n'ait été créé auparavant par des musiciens de jazz (Salut les copains, 3, 1963, p. 55 ds Höfler Anglic. 1982).Johnny [Hallyday] (...) est rockeur, twisteur, beatnik... (Le Nouvel Observateur, 22 oct. 1979, p. 72, col. 3).b) Amateur de rock and roll. Les rockers des années 1950 ne se trompaient pas quand ils se jetaient sur ses 45 tours (Le Nouvel Observateur, 14 mai 1973, p. 20 ds Rey-Gagnon Anglic. 1981). 3. Rockeuse, subst. fém.Chanteuse de rock and roll. [Diane Dufresne] une « rockeuse » canadienne sensuelle et puissante (Le Nouvel Observateur, 5 janv. 1976, p. 14, col. 4). 4. Rocky, -ies, subst. masc.Synon. de rocker (supra rem. 2).L'univers des rockies me passionne: c'est un monde qui vit sans prétexte culturel passéiste (Le Nouvel Observateur, 26 juill. 1980, p. 5, col. 3). 5. -rock, élém. de compos.a) Hard(-)rock,(Hard rock, Hard-rock) subst. masc.Rock dur et agressif, par les paroles et par les sonorités. Trust. Enfin, un vrai groupe de hard rock français! Et quel groupe! Les quate méchants loulous de Trust jouent et chantent un rock and roll puissant et dévastateur (L'Express, 12 janv. 1980, p. 14, col. 2). b) Jazz-rock, subst. masc.Jazz influencé par l'instrumentation et le rythme du rock and roll. Le public sage, connaisseur, enthousiaste, et plutôt branché sur le jazz-rock, vient [à Montreux] à parts égales de Suisse − par l'autoroute, Genève, Berne, Zurich ne sont pas loin − et de l'étranger (L'Express, 28 juill. 1979, p. 15, col. 1). Prononc. et Orth.: [ʀ
ɔk(εnʀ
ɔl)]. Homon. roc, roque. Rob., abrév. amér. rock'n'roll. Plur. des rocks. Étymol. et Hist. 1955 rock-and-roll (Jazz-Magazine, 7 août, 10a ds Höfler Anglic.); 1956 Rock, R n'R, Rock n'Roll (L'Aurore, 6-7 oct., p. 4, col. d et 15 oct., p. 4, col. d-c). Empr. à l'anglo-amér.rock and roll, signifiant « balance (to rock « bercer, balancer » v. rocking-chair) et (and) roule (to roll « rouler » issu de l'a. fr. roler, roller, rouler) » att. en 1934 dans un titre de chanson (NED Suppl.2) et désignant dep. les années 50 un type de musique de danse (1954, ibid.). Bbg. Johnson Mots angl. 1986, pp. 357-366. − Humbley t. 2 1974, pp. 684-685. − Quem. DDL t. 24, 25. |