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RIVALISER, verbe
A. − Empl. trans., vx. Chercher à égaler, à surpasser. La baronne avait la prétention de rivaliser les plus riches maisons du faubourg Saint-Germain, où elle n'était pas encore admise (Balzac,C. Birotteau, 1837, p. 299).
B. − Empl. intrans. Rivaliser (avec qqn de qqc.)
1. [Le suj. désigne une pers. ou un groupe humain] Chercher à égaler ou à surpasser une autre ou d'autres personnes, en s'opposant à elles dans tel domaine. Synon. être en concurrence, faire assaut de.Rivaliser d'adresse, de courage, d'élégance, d'esprit, de générosité. Chaque seigneur rivalisait de magnificence dans les provisions qu'il embarquait, et surtout dans l'ornement des vaisseaux qui lui étaient destinés (Barante,Hist. ducs Bourg., t. 1, 1821-24, p. 341).Dans le haut-commandement on a rivalisé de discipline pour remplir pleinement sa tâche, d'esprit de camaraderie pour s'entr'aider mutuellement (Foch,Mém., t. 1, 1929, p. 144).
[P. méton. du suj.] Déjà, des coopératives se montent, (...) des fabriques rivalisent (Pesquidoux,Livre raison, 1923, p. 112).
P. métaph. Quand on lit les jurisconsultes depuis Cicéron jusqu'à Justinien, on voit les deux systèmes de parenté rivaliser entre eux et se disputer le domaine du droit (Fustel de Coul.,Cité antique, 1864, p. 67).
2. [Le suj. désigne une pers. ou un groupe humain] Disputer le premier rang à quelqu'un sans s'opposer activement à lui; être égal ou comparable à quelqu'un. Ainsi vêtue, ainsi parée, la fille des nababs pouvait rivaliser de beauté et d'éclat, de décence et de noble simplicité avec la marquise Van Hop, sa rivale (Ponson du Terr.,Rocambole, t. 2, 1859, p. 427).Avec Rodogune et avec Héraclius, Pierre Corneille rivalise avec Sénèque et avec Euripide, mais plus encore avec Homère et avec Hésiode (Brasillach,Corneille, 1938, p. 257).
P. anal. [Le suj. désigne une chose] Il prétend qu'il y a à Auteuil (...) un courant d'eau minérale qui peut rivaliser avec les eaux de Bagnères-de-Luchon et de Cauterets (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 140).N'importe quelle mise en scène muette devrait avec son mouvement, ses personnages multiples, ses éclairages, ses décors, rivaliser avec ce qu'il y a de plus profond dans des peintures comme Les filles de Loth de Lucas de Leyde, comme certains Sabbats de Goya (Artaud,Théâtre et son double, 1938, p. 144).
Prononc. et Orth.: [ʀivalize], (il) rivalise [-li:z]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1750 trans. dir. (J.-L. Fougeret de Montbron, Le Cosmopolite, p. 133: j'ai entendu chanter à l'opera la célèbre Faustine, qui [...] n'étoit pas moins applaudie que lorsqu'elle rivalisoit l'incomparable Farinelli); 1777 rivaliser avec qqn (Mirabeau, Lettres, t. 1, p. 76). Dér. de rival*; suff. -iser*. Fréq. abs. littér.: 267. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 371, b) 331; xxes.: a) 331, b) 394. Bbg. Gohin 1903, p. 280, 304.