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RIS2, subst. masc.
MAR. À VOILES. Chacune des bandes horizontales d'une voile qu'on replie et qu'on serre sur la vergue au moyen de garcettes pour diminuer la surface de la voilure pendant le mauvais temps. Mousse ou gabier, il avait, parbleu! jadis drissé les vergues, serré les ris, hanté la cale et les haubans (Cladel,Ompdrailles, 1879, p. 220).Sur les petits navires (...) les voiles latines et les voiles auriques portent (...) une, deux ou même trois rangées de garcettes de ris, permettant de prendre un, deux ou trois ris (Galopin,Lang. mar., 1925, p. 70).
Bande de ris. Bande de toile cousue sur la ligne parallèle à la têtière, comportant des trous à œillets et des garcettes qui, nouées sous la bordure de la voile, permettent d'étouffer une certaine surface de celle-ci. Les garcettes sont disposées tout le long de la voile et forment ainsi des bandes de ris (Barber.1969).
Bas(-)ris. Ris inférieur d'une voile carrée qui, lorsqu'il est pris, correspond à la voilure minimum. En effet, le vent redouble et nous sommes obligés de rouler les huniers aux bas-ris et de prendre un ris dans les voiles en pointe (H.-Ph. d'Orléans, À travers banquise, 1907, p. 33).V. hunier ex. 1.
Être au bas ris. Un navire était au bas ris quand, par gros temps ou en prévision de gros temps, tous les ris étaient pris de manière à n'exposer au vent que la plus petite surface de voilure possible (Gruss1978).
Filière de ris. Câble en fil métallique fixé sur la vergue au moyen de crampons et destiné à servir de point fixe aux garcettes de ris. Dans les voiles carrées, les ris se prennent par le haut de la voile. Chacun des ris comporte une filière de ris tendue sur la face avant de la voile où elle est fixée de place en place par des amarrages passant dans des œils de pie (Soé-Dup.1906).
Ris de chasse ou premier ris. Première bande de ris d'un hunier que l'on prend lorsque la brise fraîchit ou par précaution pour la nuit. Les préoccupations de la vie quotidienne se réduisent pour eux [les matelots] à se demander si l'exercice de manœuvre a marché vite, si le loch a été filé à l'heure, si le ris de chasse a été bien pris le soir (Loti,Matelot, 1893, p. 83).
Loc. verb.
Larguer un ris. Détacher un rang de garcettes qui retiennent une partie de la voile repliée sur la vergue de manière à l'exposer à nouveau au vent. V. commander I B 3 b ex. de Loti.
Prendre un ris, des ris. Serrer un ou plusieurs ris sur la vergue pour diminuer la surface de la voile. Il fallut amener le grand foc (...) et le remplacer par le second en prenant un ris dans la voile (Maupass.,Sur l'eau, 1888, p. 255).V. supra bas(-)ris ex. de H.-Ph. d'Orléans et hunier ex. 1.
Prendre des ris à l'irlandaise. ,,Déchirer une voile à coups de couteau pour soulager immédiatement un bâtiment couché par le vent`` (Gruss 1978). Le ris à l'irlandaise est un procédé héroïque inutile à bord des voiliers auriques, où il suffirait, au pire, de couper les écoutes si on ne pouvait les filer (Merrien1958).
Prononc. et Orth.: [ʀi]. Homon. ris1, 3. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1155 (Wace, Brut, 11233 ds T.-L.). Prob. issu d'un plur. *rifs, empr. à l'a. nord. rif « ris ». Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, pp. 195-197.