| RIBLER, verbe A. − Empl. trans. 1. Vx, arg., pop. Subtiliser quelque chose. Deux étudiants du collège d'Harcourt qui ayant entendu le projet de leurs camarades de Montaigu avaient (...) mis à fin la glorieuse entreprise de leur ribler leur souper (Nerval,Nouv. et fantais., 1855, p. 130). 2. TECHNOL. Aiguiser une meule en la frottant contre une autre meule. (Dict. xixeet xxes.). B. − Empl. intrans., vx., arg., pop. Rôder, la nuit, à la recherche d'un mauvais coup. (Dict. xixeet xxes.). REM. Riblon, subst. masc.,métall. Déchet métallique provenant notamment du laminage du fer et de l'acier. Les matières premières que reçoit le four sont: la fonte (...) les déchets d'acier nommés riblons (Guillet,Techn. métall., 1944, p. 37). Prononc. et Orth.: [ʀible]. Att. ds Ac. 1694, 1718. Étymol. et Hist. 1. 1424 intrans. « se livrer à la débauche » (doc. ds Gdf.); 2. trans. a) 1462 « subtiliser quelque chose » (Villon, Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1195); b) 1842 technol. (Ac. Compl.). Dér. de l'anc. verbe riber, v. ribaud; suff. -eler*. DÉR. 1. Riblage, subst. masc.,technol. Action de ribler (supra A 2); résultat de cette action. Le riblage d'une meule (Lexis1975).− [ʀibla:ʒ]. − 1reattest. 1832 (Raymond); de ribler, suff. -age*. 2. Ribleur, subst. masc.,vx. Individu qui court les rues, la nuit, à la recherche d'un mauvais coup; p. ext., mauvais sujet. C'est un ribleur, un batteur de pavé (Ac.1798-1878).Va t'en, ribleur (...) va t'en sans plus d'esclandre (Nerval,Nouv. et fantais., 1855, p. 211).− [ʀiblœ:ʀ]. Att. ds Ac. 1694-1878. − 1reattest. 1484 (doc. ds Ordonnances des rois de France, t. 19, p. 454); de ribler, suff. -eur2*. BBG. − Meier (H.). Lateinisch-romanische Etymologien. Wiesbaden, 1981, p. 12. |