| ![]() ![]() ![]() ![]() REPOUSSÉ, -ÉE, part. passé, adj. et subst. masc. I. − Part. passé de repousser1*. II. − Adjectif A. − COMM., vx. Laines repoussées. ,,Jeunes laines maigres et élancées qui poussent sous la vieille avant qu'elle soit tondue`` (Littré). B. − ORFÈVR. [En parlant d'une feuille de métal ou de cuir] Travaillé à froid pour faire ressortir une image ou un ornement. Argent, fer repoussé. Le salon de gauche (...) une pièce quadrangulaire (...) avec du papier en faux cuir repoussé marron à fleurs d'or (Aragon,Beaux quart., 1936, p. 395).La grosse horloge à balancier de cuivre repoussé à figure de Gorgone (Vailland,Drôle de jeu, 1945, p. 131). − [En parlant d'un ornement] Effectué suivant ce procédé. Relier ainsi une énorme quantité de Bibles qui auraient porté le nom de Frédéric-Thomas Graindorge, au bas, en lettres repoussées (Taine,Notes Paris, 1867, p. 297). III. − Subst. masc., ORFÈVR. A. − Art, technique du travail des métaux et du cuir par martelage ou par pression du dedans pour obtenir une image en relief (d'apr. Vogüé-Neufville 1971). Travail au repoussé. C'est [le retable de Henri II] un bas-relief d'or; il est exécuté au repoussé, c'est-à-dire que les lames d'or ont été travaillées au marteau sur des moules, puis retouchées au burin (Mérimée,Ét. arts Moy.-Âge, 1870, p. 344).En 1887 (...) cet orfèvre commence à fabriquer (...) d'importants services de table et des couverts, où brille particulièrement l'art du « repoussé » (Grandjean,Orfèvr. XIXes., 1962, p. 89). B. − P. méton. 1. ,,Feuille de métal travaillée au marteau. On dit ainsi: des pièces de repoussé du Moyen Âge`` (Vogüé-Neufville 1971). 2. Pièce en relief exécutée selon ce procédé. P. métaph. Le corps, écrivait Carrière (...) « c'est avant tout un repoussé, martelé à grands coups frappés du dedans, par les instincts individuels et l'énergie spirituelle personnelle » (Mounier,Traité caract., 1946, p. 208). Prononc.: [ʀ
əpuse]. Fréq. abs. littér.: 1 079. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 282, b) 1 595; xxes.: a) 1 201, b) 1 063. |