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RENFLÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de renfler*.
II. − Adjectif
A. −
1. Qui présente un contour ou un volume plus large, plus gros à un certain endroit ou une surface bombée. Synon. bombé, enflé, pansu; anton. aplati, creux, enfoncé, plat.Cou, oreiller, jabot, ventre renflé; muscles renflés; toison renflée. L'île Graciosa (...) nous présentait des collines un peu renflées dans leurs contours comme les ellipses d'une amphore étrusque (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 262).Djala se mit à genoux devant sa maîtresse et rasa de près son pubis renflé (Louÿs, Aphrodite, 1896, p. 20).
[Avec un compl. introd. par en indiquant la forme] Cassel est une ville monotone, avec (...) des églises surmontées de clochers aigus (...) quelques-uns renflés en boule (Nerval, Lorely, 1852, p. 79).Deux baguettes en bois dont le bout est renflé en forme d'olive (Parès, Traité d'instrument. et d'orchestr., s.d., p. 118).
2. Spécialement
a) MAR. Navire renflé. Navire dont les couples, près de l'avant, sont plus proéminents qu'à l'ordinaire (d'apr. Bonn.-Paris 1859).
b) ARCHIT. Colonne renflée. Colonne présentant une augmentation de diamètre qui atteint son maximum au tiers du fût et va diminuant ensuite jusqu'au sommet (d'apr. Chabat 1881). Synon. galbé.Dans l'architecture grecque (...) quelques monuments (...) présentent des colonnes légèrement renflées. Ce renflement, que les Grecs appelaient entasis (...) se remarque, par exemple, dans le petit temple de Poestum (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin, 1876, p. 131).
3. P. métaph. Qui est marqué par l'emphase. Synon. boursouflé, emphatique, exagéré.Sa personnalité (...) fait jour ici, renflée, mélodramatique, déclamatoire (Goncourt, Journal, 1861, p. 912).
B. − P. anal. [En parlant d'un son] Dont l'intensité est plus forte à un certain moment. Anton. faible.Le silence régnait: si l'on entendait du bruit ce n'était que le son des arbres ou les murmures de quelques ruisseaux: murmures faibles ou renflés selon la lenteur ou la rapidité du vent (Chateaubr., Rancé, 1844, p. 140).De sa voix faible, mais renforcée, renflée, grossie jusqu'à l'enrouement, il nous scandait ces deux vers (Fabre, Xavière, 1890, p. 107).
Prononc.: [ʀ ɑ ̃fle]. Étymol. et Hist. V. renfler. Fréq. abs. littér.: 136.