| ![]() ![]() ![]() ![]() RECUEILLI, -IE, part. passé et adj. I. − Part. passé de recueillir*. II. − Adj., littér. A. − [En parlant de pers.] Qui se recueille, qui est dans le recueillement. Anton. agité, dissipé. 1. [Corresp. à recueillement A et à recueillir II A 1] Assemblée, foule recueillie. Tandis que tous les chevaliers (...) se livraient à la joie, le landgrave Louis était sérieux et recueilli, car il pensait en lui-même à toutes ces grâces si nombreuses que Dieu conférait à son Élisabeth (Montalembert, Ste Élisabeth,1836, p. 94).Et quand, sous un dais plus haut (...), le curé parut, lent et recueilli, un ostensoir flamboyant dans les mains, levant le Dieu-hostie sur la foule, un silence énorme figea ce peuple brutal (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 111). 2. [Corresp. à recueillement B et à recueillir II A 2] Synon. de méditatif, pensif, songeur.Nous étions tous recueillis, dans l'attente d'événements extraordinaires (Duhamel, Notaire Havre,1933, p. 36).[P. méton. du subst.] La prière du soir, grave et recueillie, se disait dans la salle à manger (Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 64). B. − [P. méton.] 1. Qui marque le recueillement (religieux ou non). Air, visage, silence recueilli; attitude, gravité, voix recueillie. Elle était fort pâle, et l'expression de son visage avait quelque chose de pensif et de recueilli (Mussetds R. des Deux Mondes,1832, p. 239).La porte du salon s'ouvrit, et Berthe s'avança d'un mouvement tranquille, lent et recueilli (Chardonne, Épithal.,1921, p. 217). 2. Qui se passe dans le recueillement. Vie recueillie. Les occupations toutes studieuses et toutes recueillies de mes journées (Lamart., Raphaël,1849, p. 263). C. − P. anal. [En parlant d'une chose concr. ou d'un élément de la nature] Qui produit une impression de recueillement; qui est propice au recueillement. Puis, en un vol muet, sous les bois recueillis, Insensiblement la nuit douce Enveloppa, vêtus de leur gaine de mousse, Les chênes au fond des taillis (Leconte de Lisle, Poèmes ant.,1852, p. 307).Yves (...) regardait la lune au-dessus des pins immobiles et recueillis (Mauriac, Myst. Frontenac,1933, p. 64). Prononc. et Orth.: [ʀ
əkœji]. Att. ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér.: 1 582. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2 890, b) 2 286; xxes.: a) 2 367, b) 1 612. |