| RECTEUR2, -TRICE, adj. Qui dirige. Pôle recteur (Sully Prudh.,Justice, 1878, p. 241).Éléments sociaux qui ont dans cet ensemble le rôle recteur et prépondérant (Maritain,Human. intégr., 1936, p. 50).Tout se passe au contraire comme s'il y avait un principe moteur et recteur qui gouverne notre matière organisée, et s'il y a en nous quelqu'un qui est maître et qui sait ce qu'il a à faire de tout, c'est ça (Claudel,Poète regarde Croix, 1938, p. 224).− CHIM. ANC. Esprit recteur. ,,Corps que l'on considérait comme le principe et la source de l'odeur dans toutes les substances odorantes`` (Littré-Robin 1865). ♦ Au fig. Il y a dans chaque empire un esprit recteur (laissez-moi voler ce mot à la chimie en le dénaturant) qui l'anime comme l'âme anime le corps, et qui produit la mort lorsqu'il se retire (J. de Maistre,Soirées St-Pétersb., t. 1, 1821, p. 234). − ZOOL. Pennes/plumes rectrices. Grandes plumes rigides de la queue des oiseaux, en nombre pair, qui servent à diriger le vol. Les grandes plumes rectrices de sa queue, le gouvernail sûr de son vol (Pergaud,De Goupil, 1910, p. 223).Empl. subst. fém. plur. Les rectrices déterminent la direction du vol chez la plupart des oiseaux (Animaux1981). Prononc. et Orth.: [ʀ
εktœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. Ca 1355 « qui dirige » (Bersuire, Tit. Liv., B. N. 20312ter, f o20 v ods Gdf. Compl.), rare; 2. en partic. a) 1762 chim. esprit recteur (Ac.); b) 1803 subst. fém. rectrice « grande plume de la queue » (Boiste); 1824 pennes rectrices (Raymond). V. recteur1. STAT. − Recteur1 et 2. Fréq. abs. littér.: 235. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 343, b) 373; xxes.: a) 197, b) 387. |