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RECOMMANDÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de recommander*
II. − Adjectif
A. − [En parlant d'un envoi postal] Qui a fait l'objet d'une recommandation. Coli, pli recommandé; objets recommandés. C'est un paquet recommandé pour votre mère, Mademoiselle. Il me faudrait sa signature (Martin du G.,Vieille Fr., 1933, p. 1045).Je lui ai demandé une fois d'aller porter une lettre recommandée à la poste, il m'a répondu qu'il était fatigué! (Triolet,Prem. accroc, 1945, p. 109).
− Empl. subst. masc. En recommandé. Expédier un imprimé en recommandé (Lar. Lang. fr.).
B. −
1. [En parlant d'une pers.]
a) Qui a été recommandé à quelqu'un (par quelqu'un). Le bouquiniste (...) aime mieux se rendre lui-même à l'Hôtel des Ventes, marchander à sa guise, se rendre à domicile chez des personnes « recommandées » (Fargue,Piéton Paris, 1939, p. 81).
− Empl. subst., p. ell. Expliquez au recommandé de M. Legault la réserve qui m'est imposée. Et encore merci (Hugo,Corresp., 1868, p. 127).
b) HIST. (haut Moy. Âge), empl. subst. masc. Celui qui a effectué la recommandation. V. recommandation ex. 1.
2. [En parlant d'une chose] Conseillé. Menu, plat recommandé. Chaque fois que les enfants quittent les classes (...), je dois ouvrir les fenêtres, car la ventilation est un des soins les plus recommandés (Frapié,Maternelle, 1904, p. 105).
Prononc. et Orth.: [ʀ əkɔmɑ ̃de]. Att. ds Ac. 1694-1878. Fréq. abs. littér.: 782. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 265, b) 1 206; xxes.: a) 1 145, b) 910. Bbg. Quem. DDL t. 17, 21 (s.v. lettre recommandée).