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RECÉPER,(RECEPER, RECÉPER) verbe trans.
A. − ARBORIC., SYLVIC. Tailler une vigne au pied en éliminant tous les sarments pour ne conserver que le cep. Recéper la vigne tous les ans. Les vignerons [du Berry] recèpent la vigne tous les ans et ne laissent qu'un moignon hideux et sans échalas au milieu d'un entonnoir (Balzac, Rabouill., 1842, p. 364).
En partic. Supprimer la majeure partie du système aérien de certains arbres ou arbustes après leurs premières pousses, en ne conservant que les branches charpentières, afin de donner plus de vigueur au sujet. Recéper des haies, des taillis. Le taillis est réduit à un rôle de sous-étage très peu dense qu'il faut se garder de recéper à chaque coupe pour maintenir le sol en bon état et protéger le fût des réserves (Cochet, Bois, 1963, p. 93).
B. − BÂT. Couper le sommet d'un pieu, d'un pilotis (en bois, en béton, en acier), après qu'il a été battu ou qu'il se trouve être détérioré. Synon. araser, déraser.Scie à recéper. On bat ensuite les pilots dont on recèpe la tête au niveau des basses mers (Bourde, Trav. publ., 1929, p. 230).
Prononc. et Orth.: [ʀ əsəpe], [-se-], (il) recèpe [ʀ əsεp]. Barbeau-Rodhe 1930: je recèpe [ʒ ə ʀsεp], [ʒ ʀ əsεp]. Martinet-Walter 1973 (ils vont) recéper [ʀ əse-], [-sε-] (10/7). Ac. dep. 1694: receper. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 212: receper, -cé-. Étymol. et Hist. a) 1395 « rabattre (un arbre, un arbuste) pour le rajeunir par une pousse nouvelle » (Dénombr. du baill. de Cotentin, A.N. P 304, f o276 r ods Gdf. Compl.); b) 1690 reseper « couper des pieux, des pilotis » (Fur.). Formé du préf. re-*, de cep* et de la dés. -er.
DÉR. 1.
Recépage,(Recepage, Recépage) subst. masc.a) Arboric., sylvic. Action de recéper. Opération de recépage. Le recépage immédiat du taillis suivis d'une légère éclaircie (...) permet de donner à ces semis la lumière dont ils ont besoin (Cochet, Bois, 1963, p. 88).b) Bât. Action de couper le sommet d'un pieu, d'un pilotis. Le recépage des pieux est très facile à exécuter au moyen d'un explosif (Chalon, Explosifs mod., 1911, p. 626). [ʀ əsəpa:ʒ], [-se-]. Barbeau-Rodhe 1930, Warn. 1968: recepage, -cé- [ʀ əspa:ʒ], [-se-], le recepage, -cé- [lə ʀsəpa:ʒ], [-se-]. 1resattest. a) 1690 ressepage « action de couper un arbre » (Fur.), 1762 recepage (Ac.), b) 1875 « action de couper les têtes des pilotis à hauteur égale » (Lar. 19e); de recéper, suff. -age*.
2.
Recépée,(Recepée, Recépée) subst. fém.,,Partie d'un bois qu'on a recepée. Le rendez-vous de chasse était à la recepée`` (Ac.). [ʀ əsəpe], [-se-]. Ac. dep. 1798: recepée. Littré, Lar. Lang. fr.: recépée. 1reattest. 1400 receppée (Mém. et not. de M. A. le Prevost p. serv. à l'hist. du dép. de l'Eure, I, 2632, L. Delisle et Passy ds Gdf. Compl.); subst. verbal de recéper*.