| REBOULE, subst. fém. Région. (Vivarais). Grand repas rassemblant, à la fin des travaux d'été et d'automne, tous ceux qui y ont participé. La fin de ces travaux agricoles donnait lieu à une grande « reboule » (...). On y mangeait souvent une omelette au lard (...), accompagnée de salades très relevées (Pays et gens de France, Paris, Larousse, 1982, n o44, p. 20).− P. anal. Le maître trinqua avec chaque ouvrier. Ce fut la reboule, la fête qu'on fait, le toit posé, à toute maison neuve (Pourrat,Gaspard, 1922, p. 58). Prononc.: [ʀ
əbul]. Étymol. et Hist. 1. 1904 riboule « noce » (ds Esn., s.v. ribouldingue); 2. 1922 reboule « fête donnée après l'achèvement d'un ouvrage » (Pourrat, loc. cit.). Mot région., en usage en Auvergne, au sens de « copieuses libations des ouvriers à la fin de leur travail » (FEW, t. 16, p. 702b), var. de riboulla, att. dans les parlers foréziens et stéphanois au sens de « festin à la fin de la moisson » (FEW, loc. cit.), déverbal de riboulâ « manger jusqu'à satiété », lequel est peut-être né du croisement de l'anc. verbe riber « se livrer au plaisir » (ribaud*) et de bouler* « enfler sa gorge (en parlant du pigeon) ». |