| RAPT, subst. masc. Action d'enlever quelqu'un par séduction ou plus fréquemment par violence. Synon. détournement, kidnapping.Rapt de séduction; rapt d'enfant, d'une jeune fille; accuser de rapt; être victime d'un rapt. Les chefs d'entreprise étrangers qui viennent en France engagent souvent, eux aussi, des gardes du corps. Il s'agit parfois de se protéger des entreprises rivales (!), mais le plus souvent de se prémunir contre le rapt à l'italienne (Le Point, 12 janv. 1976, p. 65, col. 3).Les Allemands sont décidément traumatisés par les rapts. Un constructeur, spécialisé dans l'électronique, lance sur le marché la nouvelle arme anti-ravisseur d'enfant (Le Point, 17 oct. 1977, p. 143, col. 2).− En appos. Un Italien (...) propose tout simplement de paralyser financièrement les familles des séquestrés. « (...). L'opération-rapt, très rentable aujourd'hui, doit devenir très compliquée et coûteuse » (Le Point, 12 janv. 1976, p. 66, col. 1). Prononc. et Orth.: [ʀapt]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1170-83 rap « enlèvement » (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 2308); peu après 1209 rapt (Charte communale d'Amiens ds A. Thierry, Rec. des monuments inéd. de l'hist. du Tiers État, 1resérie, t. 1, p. 187: fors de murdre et d'omechide, d'ardoir, de traïson et de rapt); 2. 1964 phys. nucl. (Nucl.). Empr. au lat.raptus « enlèvement, rapt », dér. du verbe rapere « emporter, entraîner violemment; enlever, ravir » (ravir*). Au sens 2, v. pick-up. Fréq. abs. littér.: 89. |