| RAPAILLER, verbe trans. Région. (notamment Canada) A. − Ramasser des objets ici et là; rassembler des objets épars. Un printemps l'eau avait monté assez haut qu'on a dû rapailler notre butin partout, passé les îles et jusque dans l'anse de Nicolet (Guèvremont,Survenant, 1945, p. 199).Tu rapaillais là-dedans [le dépotoir], à ton choix, une feuille de tuyau, quatre plaques de tôle pour la couverture, et tu te choisissais un lot à une place pas trop puante [pour construire une cabane] (Roy,Bonheur occas., 1945, p. 378). B. − Rassembler des personnes. Le Mastif ramassa le voile, se le mit sur la tête et dit au guitariste: − Si vous voulez bien, c'est moi qui chanterai. Ce guitariste dit: « d'accord ». Il rapaille ses musiciens (J. Ferron,La Charrette, 1968, p. 125 ds Richesses Québec 1982, p. 1950). Prononc.: [ʀapɑje], [-a-], (il) rapaille [-pɑ:j], [-aj]. Étymol. et Hist. 1894 « ramasser (des objets) ici et là » (Clapin). Dér., à l'aide du suff. -ailler*, de raper « grappiller » (1609, Victor), lui-même dér. de râpe* au sens de « marc de raisin » (FEW t. 16, p. 671b). Cf. aussi FEW t. 16, p. 666a, s.v. rapôn. |