| RAMENDER, verbe trans. A. − PÊCHE. Réparer (un filet usé ou déchiré). On finit de désarmer [les bateaux], on ramende les filets, on change le filin des agrès (Chevrillon, Bret. hier, II, 1925, p. 92). B. − TECHNOL. Réparer une dorure en mettant des feuilles d'or aux endroits dédorés. (Dict. xixeet xxes.). C. − AGRIC. Amender de nouveau un terrain (Dict. xixeet xxes.). Ramender un champ (Lar. 19e). Prononc. et Orth.: [ʀamɑ
̃de], (il) ramende [ʀamɑ
̃:d]. Att. ds Ac. 1694-1835. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « améliorer, rétablir » (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 18233); 2. 1274 « réparer » (Franch. de Dole, Arch. mun. Dole ds Gdf.); 3. 1676 « redorer un objet » (Félibien, p. 288); 4. 1690 « amender, fumer à nouveau une terre » (Fur.); 5. 1769 « raccommoder des filets de pêche » (Duhamel du Monceau, Traité des pêches, t. 1, p. 18). Formé de l'élém. r(e)-* et de amender*. DÉR. Ramendeur, -euse, subst.,pêche. Personne qui ramende des filets. Chaque bateau a (...) son ramandeur [sic], encore appelé remailleur ou batelier (M. et B. Henry, Des Métiers et des hommes face à l'océan, Paris, éd. du Seuil, 1980, p. 75).− [ʀamɑ
̃dœ:ʀ], fém. [-ø:z]. − 1resattest. a) 1292 Guillaume le Ramendeur (Doc. ds H. Géraud, Paris sous Philippe-le-Bel, le rôle de la Taille, 132), 1398 « raccommodeur, ravaudeur » (Arch. J.J. 153, pièce 492 ds Gdf.), b) 1873 ramendeuses « ouvrières qui réparent les filets de pêche » (J. Delahais, Notice hist. sur l'écorage, p. 108 ds Littré Suppl. 1877); de ramender, suff. -eur2*, -euse. |