| RAKI, subst. masc. Eau-de-vie de raisins fortement aromatisée à l'anis, fabriquée en Turquie et dans les Balkans et qui se consomme pure ou étendue d'eau. Commander un raki. Les domestiques desservaient le café, le raki, emportaient les boîtes à cigare (A. Daudet, Nabab, 1877, p. 45).Je ne vois que (...) les clients qui (...) viennent boire leur verre de raki et fumer le chibouk (Tharaud, Chemin de Damas, 1923, p. 139).Prononc. et Orth.: [ʀaki]. Plur. des rakis. Étymol. et Hist. 1628 raqui (Relation des voyages de M. de Brèves, p. 254 [en Égypte] ds Nasser p. 545); 1664 raki (J. Thévenot, Relation d'un voyage fait au Levant, Paris, p. 33 ds Mél. Dauzat, p. 29). Empr. au turcrakι
, même sens, lui-même empr. à l'ar. araqι
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, dér. de araq, empl. pour araq at-tamr, propr. « sueur (araq) de dattier (tamr) », c'est-à-dire « suc extrait du dattier, qui, par fermentation, acquiert des qualités alcooliques », et, p. ext. « eau-de-vie, toute liqueur distillée » (Devic, s.v. arack; Dozy t. 2, p. 120a; Lammens, p. 196; Lok. n o92; FEW t. 19, pp. 10a et 145b; R. Arveiller ds Z. rom. Philol. t. 85, 1969, pp. 123-126), cf. arack et rack1. Fréq. abs. littér.: 24. Bbg. Pauli 1921, pp. 65-66. − Quem. DDL t. 10. |