| RAIFORT, subst. masc. BOTANIQUE A. − Plante crucifère à racine charnue et blanche utilisée comme aromate ou comme antiscorbutique et diurétique dans certaines préparations pharmaceutiques. Raifort cultivé; raifort sauvage. Nous croyons devoir ajouter à ces eaux distillées odorantes celle de la racine de raifort. Pour la préparer, le codex français indique de prendre 4 livres de racine de raifort, 20 livres d'eau commune, et de distiller pour obtenir 8 livres de produit (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog.,t. 1, 1821, p. 241).Une taverne (...) où l'on mangeait des saucisses au raifort, avec Gustave Bord, l'historien de la Révolution et de la Maçonnerie (L. Daudet, Brév. journ.,1936, p. 94). B. − Radis noir d'hiver. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [ʀ
εfɔ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Mil. xves. raiz fors (Comptes des mines de Jacques Cœur, A.N. KK 329, f o56 r ods Gdf. Compl.); 1549 refors, raifors, raifort (Fousch, Commentaires tres excellens de l'hyst. des plantes, Paris, J. Gazeau, chap. CCLVI). Comp. de l'a. fr. raiz « racine » (ca 1145, Wace, Conception ND, 714 ds T.-L.) et de fort*, parallèlement à l'empl. en a. fr. de raiz seul pour désigner aussi le raifort (xiies., Gloss. Tours, ibid.). |