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RAGOÛTER, verbe trans.
A. − Vieilli. Donner de l'appétit, réveiller le goût de. Ragoûter un malade (Ac. 1798-1878). Le pauvre homme allait chercher à deux lieues à la ronde une perdrix pour l'apporter (...), c'est un fait. Il faut quelque chose, disait-il, qui ragoûte Monsieur le Marquis (Sénac de Meilhan,Émigré, 1797, p. 1704).Il n'a pas faim, je vais lui faire une petite friandise qu'il aimait bien (...) ça le ragoûtera (Sue,Myst. Paris, t. 6, 1843, p. 359).
B. − Au fig. [Gén. à la forme nég.] Inspirer du goût, des désirs à; plaire à. Quelque chose de suranné qui ne ragoûte pas (Sainte-Beuve,Prem. lundis, t. 1, 1830, p. 384).Elle avait eu deux mouchoirs qui ne portaient pas sa marque. Ça ne la ragoûtait guère, du linge venu elle ne savait d'où (Zola,Assommoir, 1877, p. 639).
Prononc. et Orth.: [ʀagute], (il) ragoûte [ʀagut]. Ac. 1694, 1718: ragouster; dep. 1740: -ragoûter. Étymol. et Hist. 1365-88 « mettre en goût, réveiller le désir de » (Froissart, Méliador, éd. A. Longnon, 11070); 1673 pas ragoûtant « pas attirant » (Hauteroche, App. tromp., III, 7 ds Littré); 1674 ragoûtant « appétissant » (Boileau, Longin, Du Sublime, chap. 34, ibid.). Dér. de goût*; préf. a-1*; préf. re-* et dés. -er.