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RAGOÛTANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de ragoûter*.
II. − Adjectif
A. − [Corresp. à ragoûter A] Vieilli. Qui met en appétit. Synon. appétissant.La viande, cette exécrable nourriture, n'en est pas moins un mets aussi substantiel que ragoûtant (Dusaulx,Voy. Barège, t. 1, 1796, p. 164).
B. − [Corresp. à ragoûter B]
1. [En parlant d'une chose, gén. dans des expr. nég. ou p. antiphr.] Qui est agréable, qui plaît. Une sorte de bedeau officiant, accroupi au côté de l'autel, se mouchait, crachait dans son mouchoir (...) spectacle ragoûtant au possible (Léautaud,Journal littér., 4, 1923, p. 221).Ces loques pisseuses cachaient mal des chancres, des ulcères qui n'étaient pas ragoûtants à regarder (Pourrat,Gaspard, 1925, p. 86).
2. Vieilli. [En parlant d'une pers.] Qui est désirable, séduisant. Synon. agréable, plaisant.Il était devenu l'enfant le plus sain, le plus ragoûtant et le plus proprement tenu qu'il y eût dans le bourg (Sand,Maîtres sonneurs, 1853, p. 247).Une dame de très haut parage, qui, pour être des plus huppées et veuve d'un aristo de son acabit, n'en était pas moins pour cela ragoûtante (Cladel,Ompdrailles, 1879, p. 96):
Le drôle de bonhomme, et qu'il m'amusa!... Figurez-vous un petit vieux, tiré à quatre épingles, rasé de frais et tout rose, ainsi qu'une poupée. Très droit, très vif, très ragoûtant, ma foi!, il sautillait en marchant, comme une petite sauterelle dans les prairies. Mirbeau,Journal femme ch., 1900, p. 17.
Prononc. et Orth.: [ʀagutɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ac. 1694, 1718: ragoustant; dep. 1740: ragoûtant. Fréq. abs. littér.: 24.