| ![]() ![]() ![]() ![]() RADIER3, verbe trans. Littéraire A. − [Le suj. désigne une chose] Briller, rayonner d'un vif éclat. La voiture passait avec un grand fracas: une des lanternes radiait de son côté (Reider, MlleVallantin, 1862, p. 182).[Cherbourg] le grand village sablonneux (...) où radiait une lumière frisée d'argent (La Varende, Manants du Roi, 1938, p. 200). B. − Au fig. [Le suj. désigne une pers.] Rayonner de joie, de satisfaction. Des dindes truffées!!! (...) Astres bénins dont l'apparition fait scintiller, radier (...) les gourmands de toutes les catégories (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 278). − [P. méton]. Visage qui radie. Candide [expira] avant notre vieux centurion, dont la face radiait d'une joie surhumaine, d'une résignation illuminée (Arnoux, Rhône, 1944, p. 48). Prononc.: [ʀadje], (il) radie [-di]. Homon. radier1, 2. Étymol. et Hist. 1. Ca 1349 « rayonner » (Guillaume de Machaut,
Œuvres, éd. E. Hoepffner, t. 1, p. 182); 2. 1825 fig. « rayonner de joie » (Brillat-Sav., loc. cit.). Empr. successifs au lat.radiare « rayonner » d'où les formes pop. raier « id. » att. de 1119 (Philippe de Thaon, Comput, éd. Mall, 1289) − 1622 (E. Binet, Merv. de Nat., p. 554 ds Gdf.), dér. de radius « rayon »; cf. l'a. fr. radoiier « rayonner » ca 1225 (Reclus de Molliens, Misere, éd. A.-G. van Hamel, p. 233, 183, 12). STAT. − Radier1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 18. |