| RADE2, subst. masc. Arg. Comptoir d'un bar. Pour faire plaisir au camarade On l'invite à v'nir en prendre un Su' l'rade (J. Berthier dsBruant1901, p. 170).Au-dessus du rade étaient accrochées, collées, glissées (...) une tinée de photos, vedettes et boxeurs français (Le Breton, Rififi, 1953, p. 131).− P. méton. Café, bistrot. J'aimerais bien, tout de même, aller un de ces jours patienter une demi-heure « Chez Marcel », rue de la Santé, en face de la taule. Les visages de ce rade appartiennent à des amis non admis au parloir, des amis des parents du détenu (A. Sarrazin, L'Astragale, 1966, p. 135). Prononc.: [ʀad]. Homon. rade1et 3. Étymol. et Hist. 1. 1815 « boutique » (Chanson de Winter ds Vidocq, Mém., t. 3, p. 297); 1935 (Lacassagne, Arg. « milieu »: rade. Bar. Synonyme de zinc.); 2. 1836 (Vidocq, Voleurs, t. 2, p. 45: rade ou radeau. Tiroir de comptoir); 3. 1844 « comptoir » (Id., Vrais myst. Paris, t. 4, p. 8). Dér. régr. de l'arg. radeau « comptoir » 1821 (Ansiaume ds Esn.), empl. métaph. du fr. radeau*. Bbg. Sain. Arg. 1972 [1907] p. 255. |