| RABIQUE, adj. MÉDECINE A. − Qui est atteint, porteur de la rage. Animal rabique. Des lapins successivement morts rabiques (...). Les moelles de ces lapins sont rabiques dans toute leur étendue (Pasteurds Travaux, 1885, p. 396). − Empl. subst., rare. Personne atteinte de la rage. Le rabique s'agite, vocifère (Camus, Gournayds Nouv. Traité Méd.fasc. 2 1928, p. 812). B. − Qui provoque la rage. Microbe rabique. Personne n'a vu la figure du ferment rabique; personne n'a constaté expressément son existence, et Pasteur guérit de la rage en cultivant ce microbe hypothétique, peut-être absolument fictif (Barrès, Jard. Bérén., 1891, p. 147).Le virus rabique est excrété par la salive. Celle-ci est donc virulente. Le virus rabique inoculé par morsure se fixe sur les cellules nerveuses et chemine le long des nerfs pour atteindre les centres nerveux (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 211).V. inoculé ex. de Pasteur. C. − Qui est l'effet de la rage. Manifestation, symptôme rabique. Le second chien mange encore le trente-septième jour après l'inoculation [de la rage] (...) le trente-neuvième, il a la voix rabique; le lendemain on le trouve mort (Pasteurds Travaux, 1884, p. 386). − [P. métaph.] Ce qu'André Fontaine a appelé dans « Le Monde » l'antigaullisme rabique − et qui a été essentiellement celui de la droite − n'a jamais sévi chez nous (L'Express, 25 sept.-1eroct. 1972, p. 173, col. 3). Prononc. et Orth.: [ʀabik]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1824 virus rabique (Nysten). Dér. sav. du lat. class. rabies « rage, emportement », d'où la maladie; suff. -ique*. |