| * Dans l'article "RÊVER,, verbe" RÊVER, verbe I. − Empl. intrans. A. − [Pendant le sommeil] Faire un rêve, un songe. Rêver toute la nuit, tout haut. J'étais endormi et (...) je rêvais. Un beau rêve: j'étais sur le bord de la mer sur de hautes falaises, dans une grotte tapissée de varech et de fucus (Flaub.,Corresp., 1846, p. 334).Rêver est vital pour l'homme. Les expériences de privation de rêve n'ont jamais pu être prolongées bien longtemps (M.-A. Descamps, La Maîtrise des rêves, 1983, p. 51). − Expr. [Pour souligner le caractère irréel de qqc.] J'avais peur de rêver; je rêve! Quelles sont vos conditions? Combien exigez-vous? Je crus rêver: les rôles étaient intervertis (Reybaud,J. Paturot, 1842, p. 421).Ah! à propos, Albertine, est-ce que je rêve, est-ce que vous ne m'avez pas dit que vous connaissiez Gilberte Swann? (Proust,Prisonn., 1922, p. 23). B. − [Pendant la veille] Laisser aller sa pensée au gré des associations d'idées, des sentiments, des souvenirs. 1. [À propos d'une rêverie vague et agréable] Cet hiver nous vivrons doucement au coin du feu, nous rêverons, nous imaginerons, nous désirerons (J.-J. Ampère, Corresp., 1820, p. 182).Le romantique a la nostalgie, comme Hamlet; il cherche ce qu'il n'a pas, et jusque par delà les nuages; il rêve, il vit dans les songes (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t. 15, 1858, p. 371). ♦ Rêver creux. Synon. rêvasser.Je vous demande la continuation de vos sages avis sur la place. Cela m'empêchera de déraisonner quand je rêve creux (Stendhal,Corresp., t. 2, 1818, p. 72). ♦ Rêver éveillé. Je n'ai jamais pu dormir dans un train, mais quand j'étais jeune, le train me berçait. Quelle fourmillante insomnie! Je rêvais éveillé, surtout lorsque Venise était le but du voyage (Mauriac,Bloc-Notes, 1958, p. 182). − Qqc. fait rêver.Une gravure représentant une vue de Quillebœuf, et une autre une vue de l'abbaye de Granville! Cela m'a fait bien rêver (Flaub.,Corresp., 1850, p. 171). − P. métaph. La lune rêve. Partout, le silence. Un vaisseau français le Duguay-Trouin, rêve immobile sur la lagune (Noailles,Domination, 1905, p. 120). − Qqn rêve devant qqc.Rêver devant un lac, la mer, un paysage, un portrait. Si l'on va jusqu'au bout [du petit cimetière à Alger], c'est la vallée que l'on découvre avec la baie au fond. On peut longtemps rêver devant cette offrande qui soupire avec la mer (Camus,Env. et endr., 1937, p. 102). 2. [À propos d'une ouverture de l'imagination sur l'avenir] Bientôt la nuit tombe; les lampes s'éteignent. On ne dort pas, mais on rêve. Demain la France. J'imagine ma maison de Neuilly, les arbres du Bois (Maurois,Journal, 1946, p. 286). C. − Méditer à loisir. Synon. songer.Lamartine rêve cinq minutes et il écrit une heure (Renard,Journal, 1900, p. 585).Devant une flamme, dès qu'on rêve, ce que l'on perçoit n'est rien au regard de ce qu'on imagine (...). On rêve deux fois quand on rêve en compagnie de sa chandelle. La méditation devant une flamme devient, suivant l'expression de Paracelse, une exaltation des deux mondes (Bachelard,La Flamme d'une chandelle, 1961, p. 1 et 26). − Loc. verb. On peut rêver; cela fait bien rêver. Cela laisse perplexe, songeur. C'est une comédie que toute sa conduite [du chevalier de Gremonville, ambassadeur de Louis XIV] à Vienne (...) J'avoue (...) que tout cela fait bien rêver (Sainte-Beuve,Portr. contemp., t. 5, 1846, p. 248).M. de La Fayette détestait la ville. Il n'aimait que la solitude et sa femme. Trente ans, il vécut loin d'elle en Auvergne (...) Il n'a pas gêné sa femme; il lui écrivait, et il l'aimait toujours. Là-dessus, on peut rêver (Chardonne,Attach., 1943, p. 105). D. − Vieilli. Délirer. Voilà le transport qui lui vient, il commence à rêver (Ac.). − P. ext. Dire des choses extravagantes, déraisonnables. Synon. divaguer.Vous rêvez quand vous dites telle chose. Vous n'êtes pas en votre bon sens, vous rêvez. C'est un vieux radoteur, il ne fait plus que rêver (Ac.). II. − Empl. trans. A. − [Pendant le sommeil] Voir en rêve. 1. Qqn rêve qqn, qqc.Chaque nuit pourtant, il la rêvait; c'était toujours le même rêve: il s'approchait d'elle; mais, quand il venait à l'étreindre, elle tombait en pourriture dans ses bras (Flaub.,MmeBovary, t. 2, 1857, p. 204).Jung est mort paisiblement dans sa maison de Küsnacht, tout près de Zurich (...). Plusieurs de ses amis ont rêvé l'événement avant que la nouvelle ne se soit répandue (E. Perrot,Les Rêves et la vie, 1979, p. 41). 2. Qqn rêve à, de qqn, à, de qqc.Chaque nuit (ou presque), je rêve d'elle (...) Et toujours (...) je vois se dresser entre elle et moi quelque obstacle (Gide,Journal, 1942, p. 132).Quand le Pharaon rêve (...) aux vaches maigres ou grasses, aux épis lourds et desséchés, on appelle Joseph qui, non content d'interpréter l'avenir, élabore un plan de secours (Sc. et vie, mars 1983, p. 76): 1. On soupa sans boire (...) et l'on dormit, faute de mieux. Paganel rêva de torrents, de cascades, de rivières, de fleuves, d'étangs, de ruisseaux, voire même de carafes pleines, en un mot, de tout ce qui contient habituellement une eau potable.
Verne, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 164. ♦ Rêver aux anges. [En parlant d'un très jeune enfant qui, les yeux fermés, ébauche un sourire] Il reste l'enfant. La goutte du fond lui est réservée. On attend qu'il rêve aux anges, et la perle liquide roule sur son sourire (Pesquidoux,Livre raison, 1925, p. 21). Rem. ,,Malgré la tradition puriste, rêver, au sens propre, se construit le plus souvent avec à dans la langue actuelle: J'ai rêvé à vous cette nuit. On peut admettre que j'ai rêvé de vous est plus élégant, mais il paraît difficile de considérer rêver à comme franchement incorrect`` (Dupré 1972, p. 2286). 3. Qqn rêve que + verbe à l'ind.Ce matin, de deux à trois heures, je me suis réveillée avec un cauchemar. Je rêvais que vous étiez malade (E. de Guérin,Lettres, 1846, p. 492).Quand je rêve que je vole ou que je tombe, le sens entier de ce rêve est contenu dans ce vol ou dans cette chute (Merleau-Ponty,Phénoménol. perception, 1945, p. 329). B. − [Dans l'état de veille] 1. Laisser emporter son imagination dans un univers mythique, poétique, dégagé des contingences du réel. − Qqn rêve qqn (rare), de qqn.Quand je rêvais ma sylphide, je me donnais toutes les perfections pour lui plaire (Chateaubr.,Mém., t. 3, 1848, p. 309).J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués, en étreignant ton ombre, à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-être (R. Desnos,Corps et biens, Paris, Gallimard, 1983 [1930], p. 29): 2. Michaël ne perdait pas à la complicité nocturne [des trois enfants]. On l'y rêvait, l'y exaltait, l'y fabriquait de toutes pièces. Lorsqu'on le retrouvait ensuite, il ne se doutait guère qu'il bénéficiait d'un enchantement semblable à celui de Titania sur les dormeurs du Midsummer Night's Dream.
Cocteau,Enfants, 1929, p. 121. − Qqn rêve qqc.Je rêve pour vous un joli petit hôtel entre cour et jardin (...) un palais de fée dont vous seriez la reine et où je passerais ma vie à vos genoux (Ponson du Terr.,Rocambole, t. 1, 1859, p. 353).Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n'a pas de relations, républiques sans histoires (...): je croyais à tous les enchantements (Rimbaud,Saison enfer, 1873, p. 228). ♦ Rêver sa vie. Admets que tu partes dans l'état où tu es en ce moment: tu risques de crever comme une bulle, tu auras rêvé ta vie trente-cinq ans et puis un beau jour une grenade fera éclater tes rêves, tu mourras sans t'être réveillé. Tu as été un fonctionnaire abstrait, tu seras un héros dérisoire (Sartre,Âge de raison, 1945, p. 124). − Qqn rêve que + verbe à l'ind., rêve de + inf.Auprès d'elle, en elle [la musique], on rêve qu'on est un autre, qu'on aurait pu avoir une vie meilleure, qu'on est un grand artiste. Quand j'étais jeune, je rêvais que j'étais un grand virtuose terminant sous les ovations le concert que je rêvais de donner (G. Suarès,Vladimir Jankélévitch, Lyon, La Manufacture, 1986, p. 66). ♦ Empl. pronom. réfl. [Avec un attribut de l'obj.] Il se rêvait prince Charmant, pauvre gosse, et riche, et puissant (Colette,Vagab., 1910, p. 28).[Indir.] Supposons que je me sois rêvé une nombreuse lignée! (Sand,Villemer, 1861, p. 138). − Qqn rêve à qqc. (vieilli).Loc. pop. Rêver à la moutarde (Hautel t. 2 1808). Avoir l'air de penser à quelque chose et ne penser à rien. Synon. rêver à la Suisse (Ac. 1798, 1835). − Qqn rêve de qqc.Rêver de châteaux en Espagne, d'îles lointaines. Pendant tout l'après-midi, il rêva de billets doux, d'enlèvements, d'audacieuses déclarations (Aymé,Brûlebois, 1926, p. 59). − Qqn rêve sur qqn, qqc.On rêve sur un poème comme on rêve sur un être (Éluard,Donner, 1939, p. 81). 2. Échafauder un projet qui semble réalisable. − Qqn rêve qqc.Michel rêvait la fédération suisse appliquée à toute l'Europe (Balzac,Secrets Cadignan, 1839, p. 326).Il eut un moment la pensée (...) de l'étendre raide morte d'un coup de ce poignard (...). Mais (...) Sir Williams rêvait une vengeance plus splendide qu'une mort subite (Ponson du Terr.,Rocambole, t. 3, 1859, p. 341). − Qqn rêve à qqc.Rêver au mariage, à la paix, à la réussite. Le commissionnaire savoyard (...) rêve au petit champ de seigle, au maigre pâturage qu'au retour il achètera dans sa montagne (Michelet,Peuple, 1846, p. 58).Car nous tous, Français et Françaises (...), n'avions jamais cessé de rêver à la libération de Paris, de travailler à ce qu'elle s'accomplît non seulement dans la joie de nos cœurs, mais aussi par la force de nos armes (De Gaulle,Mém. guerre, 1959, p. 462). 3. Désirer ardemment, aspirer à. − Qqn rêve qqc.Rêver mariage. Qui a château rêve chaumière, qui a chaumière rêve palais (Bachelard,Poét. espace, 1957, p. 70). − Qqn rêve à, de qqc.Rêver au printemps, au retour de qqn, aux vacances; rêver de bals, de bijoux, de liberté, de Paris. Les voyageurs rêvaient à des citernes, les chasseurs à leurs forêts, les vétérans à des batailles (Flaub.,Salammbô, t. 2, 1863, p. 127). − Qqn rêve de + inf.Rêver de partir, de voyager. Toute petite je rêvais de courir les chemins, les pieds nus dans la poussière, demandant l'aumône, vivant en bohémienne. On m'a dit que ma mère était fille d'un chef de tribu, en Afrique; j'ai souvent songé à elle (Zola,Th. Raquin, 1867, p. 38). − Qqn rêve que + verbe à l'ind.[Michel] rêva un moment qu'il tenait un magasin de chaussures. C'était une ambition qui le hantait depuis son enfance (Aymé,Uranus, 1948, p. 188). ♦ Ne rêver que + subst.Une âme aventureuse et folle qui ne rêvait que batailles, courses dans les pampas (A. Daudet,Tartarin de T., 1872, p. 14).Il ne rêve qu'à ça. Lui aussi il joue au football. Il ne rêve qu'à ça. C'est mon petit-fils, il a quatorze ans (Montherl.,Olymp., 1924, p. 371).Expr. ,,Ne rêver que plaies et bosses. Se dit de quelqu'un qui est batailleur, qui aime les querelles, les procès, etc.`` (Ac. 1935). C. − Vieilli. Penser, réfléchir à. Synon. songer.Cette affaire est de grande conséquence, il faut y rêver. J'ai rêvé longtemps sur cette affaire, à cette affaire (Ac.1798).Sous le règne d'Élisabeth, à l'époque même où Shakespeare rêvait à son Shylock (Verne,Enf. cap. Grant, t. 3, 1868, p. 62): 3. Louis XV pensait qu'il fallait changer l'esprit de la nation, et causait sur les moyens d'opérer ce grand effet avec M. Bertin (...), lequel demanda gravement du temps pour y rêver. Le résultat de son rêve, c'est-à-dire de ses réflexions, fut qu'il serait à souhaiter que la nation fût animée de l'esprit qui règne à la Chine.
Chamfort,Caract. et anecd., 1794, p. 112. REM. 1. Rêvant, -ante, part. prés. en empl. adj.Qui fait rêver. Avez-vous jamais dormi (...) dans un champ d'orangers fleuris? L'air (...) nous enivre, nous alanguit, nous verse une torpeur somnolente et rêvante (Maupass.,Contes et nouv., t. 2, En voy., 1883, p. 326). 2. Rêvailler, verbe intrans.Rêvasser. Mon paresseux d'esprit, qui aime mieux rêvailler que travailler (E. de Guérin,Journal, 1840, p. 320). 3. Rêve-creux, subst. masc.Synon. de songe-creux.Il ne faut pas rire; je suis un rêve-creux, moi et (...) j'ai songé que je couvais quelque maladie (L.-B. Picard, Théâtre, t. 8, Charlatans, 1821, p. 390). 4. Rêver, subst. masc.,vieilli. Rêve, rêverie. Le caractère le plus remarquable de ce morceau (...) c'est peut-être qu'il (...) laisse chacun rêver à son gré sur l'état d'âme définitif que cela suppose. Le rêver est bien, en effet, ce que Rousseau préfère à tout et ce que le plus volontiers il suggère (Sainte-Beuve,Caus. lundi, t. 15, 1861, p. 232). Prononc. et Orth.: [ʀ
εve], [ʀe-], (il) rêve [ʀ
ε:v]. Ac. 1694, 1718: resver; dep. 1740: rê-. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1130 resver « délirer à cause d'une maladie » (Lapidaires anglo-normands, éd. P. Studer et J. Evans, V, 1312, p. 246); b) ca 1240 reever « radoter » (Matthieu Paris, L'Histoire de Saint Edouard Le Roi, éd. K. Y. Wallace, 3786); c) 1538 faire resver « induire en erreur » (Est., s.v. incutere); d) 1552 resver « être perdu, absorbé dans des pensées vagues » (Ronsard, Les Amours, CXII ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 110: J'iray toujours et resvant et songeant); e) déb. xviies. resver à « penser à » (D'Aubigné, Confession du sieur de Sancy ds
Œuvres, éd. E. Réaume et De Caussade, t. 2, p. 368); ca 1620 resver « réfléchir » (Id., Lettres de poincts de science, t. 1, p. 436); f) déb. xviies. resver « imaginer, voir comme dans un rêve » (Id., Confession du sieur de Sancy, t. 2, p. 293); g) 1606 resver « désirer quelque chose ardemment » (Régnier, Satyre IX, 181 ds
Œuvres, éd. G. Raibaud, p. 103); h) 1640 « voir en rêve » (Corneille, Polyeucte, I, 1); 1649 « faire des rêves en dormant » (Descartes, Traité des Passions ds Rom. Forsch. t. 86, p. 490); 2. a) 1269-78 resver « vagabonder, errer pour son plaisir, faire une promenade » (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 7709); b) en partic. 1491 raver « se promener déguisé pendant le carnaval » (J. Aubrion, Journ. ds Gdf.). Mot d'orig. incertaine, peut-être dér. d'un verbe non att. *esver « vagabonder » (d'où aussi desver « perdre le sens », v. endêver; v. aussi Guir. Lex. fr. Étymol. obsc. qui propose de rattacher le mot à *reexvadare, dér. du lat. evadere « sortir, s'échapper de »). Vers la fin du xviies., rêver tend à supplanter songer au sens de « faire des rêves en dormant » (d'où aussi l'apparition de rêve avec le développement sém. qu'a pris le verbe à cette époque). Voir A. Greive, bbg. infra. Fréq. abs. littér.: 6 367. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 6 656, b) 11 795; xxes.: a) 10 029, b) 9 043. DÉR. Rêvoir, subst. masc.Lieu propre au rêve. Chaque soir (...) J'allais le long d'un quai bien nommé mon rêvoir (Laforgue,Poés., 1887, p. 58).− [ʀ
εvwa:ʀ]. − 1reattest. 1546 resvoir « lieu où l'on peut rêver » (Rabelais, Tiers Livre, XV, éd. M. A. Screech, p. 119, 65); mot de formation comique, dér. de rêver, suff. -oir* sur le modèle de dortoir*. BBG. − Alessio (G.). Saggio di etimologie francesi. R. Ling. rom. 1950, t. 17, pp. 174-175. − Bugge (S.). Étymol. rom. Romania. 1875, t. 4, pp. 364-365. − Cohn (G.). Rêver... In: [Mél. Tobler (A.)]. Halle, 1895, pp. 269-288. − Corréard (G.). Contribution à l'étymol. de rêver et desver. Trav. de l'Inst. de Ling. de Paris. 1958, t. 3, pp. 95-135. − Greive (A.). Rêver, songer, penser im Frz. Rom. Forsch. 1973, t. 85, n o4, pp. 486-500. − Jud (J.). Rêver et desver. Romania. 1936, t. 62, pp. 145-157. − Kress (N.). L'Évol. sém. de rêver et songer jusqu'à la fin du 17es. Thèse, Strasbourg, 1970, pp. 102-134, 177-239. − Loriot (R.). Réderie, topon. pic. et la fam. étymol. de rêver. Romania. 1947, t. 69, pp. 463-495. − Nigra (C.). Note etimologiche e lexicali. Z. rom. Philol. 1904, t. 28, p. 647. − Staaf (E.). Desver et rêver, essai d'étymol. In: [Mél. Geiger (P. A.)]. Uppsala, 1901, pp. 251-264. |