| ![]() ![]() ![]() ![]() RÉTAMÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de rétamer*. II. − Adj., pop. A. − [En parlant d'une chose] Remis en état, réparé. Le vieil historien fut incapable de se séparer de Durtal sans lui avoir préalablement rappelé les fastes monastiques de l'ancienne abbaye dont il ne subsistait plus que le sanctuaire, ressemelé sur toutes les coutures, rétamé de toutes pièces (Huysmans,Oblat, t. 1, 1903, p. 278). B. − [En parlant d'une pers.] 1. Rétabli. Mais, dit le pharmacien d'un ton patriotique, vous voilà guéri, mon brave ami? − Bien rétamé! (Benjamin,Gaspard, 1915, p. 106). 2. Anéanti; à bout de forces. Ceux-là qui s'opposent sur ma route, je les aplatis. Elle est couverte de corps, ma route, couverte de corps. La plage à midi, mais, tous, rétamés (Audiberti,L'Effet glapion, 1959, p. 161 ds Cellard-Rey 1980). − P. anal. [En parlant d'une chose] Hors d'usage. Il est sorti indemne de l'accident, mais sa voiture est rétamée (Lar. Lang. fr.). 3. Ivre, ivre mort. Quand il est ivre, Sénac invective contre les ivrognes et il accuse d'ivrognerie tous ceux dont il a lieu de parler. Il a commencé par dauber sur Sternovitch: − Il est raide quatre fois par semaine, rétamé jusqu'à l'orteil (Duhamel,Maîtres, 1937, p. 101). Prononc.: [ʀetame]. |