| RÉINVENTER, verbe trans. Inventer de nouveau ce qui avait été oublié ou perdu ou donner une valeur nouvelle à quelque chose. Bien que réinventées en 1829 par J. G. Grassmann, les méthodes de projection et de notation proposées par Neumann n'attirèrent l'attention que lorsque W. H. Miller et F. A. Quenstedt les utilisèrent à nouveau (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 347).Hérité de l'Antiquité et employé dès le début du Moyen Âge sous le nom de « dioptre », le spéculum vaginal a été pour ainsi dire réinventé par Récamier en 1812, à l'Hôtel-Dieu (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p. 630).REM. 1. Réinventeur, -trice, subst.Personne qui réinvente quelque chose. C'est Dunlop qui fut à l'origine de la fabrication des pneumatiques en France. La société anglaise fondée en 1889 par J. B. Dunlop le « réinventeur », vendit en octobre 1890 une licence pour la fabrication et la vente des pneus Dunlop à un fabricant de cycles français, A. Clément (Industr. fr. caoutch., 1965, p. 38). 2. Réinvention, subst. fém.Action de réinventer; résultat de cette action. Il y a tout lieu de croire, en les examinant, que ce sont [des puits immenses au Liban] de vastes puits artésiens inventés avant leur réinvention par les modernes (Lamart., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 299). Prononc. et Orth.: [ʀeε
̃vɑ
̃te], (il) réinvente [-ɑ:t]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1842 (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, p. 436). Dér. de inventer*; préf. re-*. Fréq. abs. littér.: 68. Bbg. Darm. 1877, p. 142. − Quem. DDL t. 21 (s.v. réinventeur et s.v. réinvention). |