| RÉGALE1, subst. MUSIQUE A. − [Au Moy. Âge] ,,Instrument à vent et à clavier où le son était produit par des anches battantes en métal, sans résonateur, mises en vibration par l'air émanant de deux soufflets alternés`` (Mus. 1976). [Dans les églises, pendant le moyen âge] Les instruments à clavier étaient l'orgue, la régale, (...) le clavicorde (F. Clément, Hist. gén. mus. relig., 1860, p. 71). B. − ,,Jeu d'orgue à anches mobiles et à tuyaux, souvent construit en petit instrument portatif`` (Pinch. Mus. 1973). Synon. voix* humaine.Les jeux d'anches [de l'orgue de Sainte-Marie-Magdeleine, à Breslau] étaient: une régale de 8 pieds, en cuivre, une régale (chantante) de 2 pieds (Schmitt, Simon, Guédon, Nouv. manuel organiste, 1905, p. 64). Rem. Si le genre fém. est att. par les dict. encyclop. Lar., DG et par les dict. techn. (Mus. 1976), le genre masc. est att. par Ac., Littré, Rob., Lar. Lang. fr. et Lexis 1975. Prononc. et Orth.: [ʀegal]. Homon. régal. Ac. 1718, 1740: regale; dep. 1762: ré-. Étymol. et Hist. 1. [1537 fém. regalle désigne un instrument à vent et à clavier (Testament de Jean Verdot, archidiacre de la cathédrale de Troyes d'apr. Sain. Lang. Rab. t. 1, p. 200)] 1553 id. (Hist. de la baronnie de Craon, éd. A. Joubert, p. 479 ds IGLF); 2. 1552 jeu de regualles désigne un des jeux de l'orgue (Rabelais, Quart Livre, éd. R. Marichal, chap. 32, p. 146). Prob. issu avec subst. du lat. regalis « royal » (cf. régale3et prestant). L'all. Regal (dep. 1503 d'apr. Kluge), l'angl. regal (dep. ca 1550 ds NED) et l'ital. regale (dep. 2emoit. du xviies. ds Tomm.-Bell.) sont empr. au fr. Bbg. Brücker (F.). Die Blasinstrumente in der altfranzösischen Literatur. Giessen, 1926, p. 61. |