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* Dans l'article "RÉDUCTION,, subst. fém."
RÉDUCTION, subst. fém.
A. − Action de ramener (quelque chose) à un certain état; résultat de cette action.
1. CHIR. Opération qui consiste à ramener à sa position anatomique normale un organe déplacé accidentellement, à remettre en place un os luxé ou fracturé. Réduction chirurgicale ou sanglante; réduction orthopédique; réduction articulaire/d'une articulation luxée; anesthésie pour réduction de fracture importante; (fracture) de réduction facile; chirurgie, manœuvres de réduction; exactitude de la réduction. La hernie était double et mauvaise. Très bien! Je procède à la réduction par le taxis (...). Et ce n'est qu'au bout de cinq heures (...) que j'ai pu opérer la réduction (A. France, Orme,1897, p. 130):
1. La radiographie après administration d'un lavement de baryte opaque aux rayons X précise la réalité de l'invagination et son siège exact. Bien mieux il arrive qu'en augmentant légèrement la pression du lavement, on puisse obtenir une réduction de l'invagination. Quillet Méd.1965, p. 169.
2. [À propos de qqc. de concr., au moyen d'une transformation] Action de ramener quelque chose à un état plus simple, plus élémentaire.
Spécialement
a) ART CULIN. [Corresp. à réduire I A 2 a et b, II, III A b] Diminution de volume généralement par évaporation. Réduction longue; rapidité de la réduction; (faire bouillir) jusqu'à réduction complète. Tâchez que votre bouillon ne soit pas trop salé à cause de la réduction (Viard, Cuisin. impérial,1814, p. 10).Les tomates donnent lieu à une préparation spéciale dite réduction ou concentration (Industr. conserves,1950, p. 7).
P. méton. Le résultat, la solution ainsi obtenue. Filet d'Aloyau au vin de Malaga. On peut se passer de sauce en faisant réduire l'entier de la sauce: ayez assez de quoi saucer votre filet (...) vous le glacez, et vous versez votre réduction dessus (Viard, Cuisin. impérial,1814p. 95).
b) CHIM., MÉTALL. Soustraction d'oxygène ou adjonction d'hydrogène ou d'autres donneurs d'électrons à des substances (v. hydrogénation, oxydoréduction). Anton. oxydation.Réduction d'un oxyde métallique; réduction (directe) au minerai de fer. Ce procédé [combustion au gazogène] n'apporte pas une grande amélioration; la chaleur empruntée par la réduction de l'acide carbonique pour se transformer en oxyde de carbone étant en réalité empruntée à celle du four (Barnerias, Aciéries,1934, p. 135).La réduction est un procédé important pour la production de métaux à partir de minerais qui sont souvent des oxydes (Énergie1979).
c) PÉTROCHIM. ,,Élimination par distillation des parties volatiles d'un brut jusqu'à obtention d'un résidu lourd pouvant aller jusqu'au bitume`` (Pétrol. 1964).
3. [À propos de qqc. de plus ou moins abstr., au moyen d'une opération, d'un traitement, d'une transformation] Action de ramener un problème, une donnée, une proposition à un modèle antérieur ou simplifié dans le but d'aboutir à une forme équivalente ou plus fondamentale mais plus maniable, plus facile à traiter ou encore plus aisée à interpréter. L'homme préhistorique (...) avait déjà tenté cette réduction du réel à ses éléments simplifiés, fortement maîtrisés par l'esprit (Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 177).Il proteste contre la réduction des faits moraux aux seules conduites habituelles et régulières, conformes aux devoirs et aux normes (Traité sociol.,1968, p. 142).
a) INFORMAT. Réduction de données. ,,Condensation de données`` (Balay 1971).
b) LOG. Réduction à l'absurde, à l'impossible. Démonstration qui consiste à faire voir que le contraire d'une proposition serait absurde ou impossible. Que l'hypoténuse (ou diagonale du carré) soit incommensurable par rapport à l'un des côtés pris comme unité, les pythagoriciens avaient réussi à le prouver par une pratique heureuse de la réduction à l'absurde (Gds cour. pensée math.,1948, p. 524).
− Dans le domaine philos.Tout procédé susceptible de ramener un raisonnement, un enchaînement d'idées à son origine, à ce qu'il comporte d'essentiel, de fondamental. Réduction en axiomes et en formules. Procéder par voie d'analyse, de comparaison, d'élimination et de réduction, seul moyen de découvrir la vérité à travers les formes de la pensée et les fantaisies de l'opinion (Proudhon, Propriété,1840, p. 175):
2. ... je voudrais pouvoir d'un seul coup d'œil mesurer toutes ces idées. Tu sais ce que c'est: observation minutieuse du vrai mental, réduction systématique de tout langage à certaines propriétés, recherche incessante des unités (...) à quoi doit se ramener toute démarche humaine. Valéry, Corresp.[avec Gide], 1902, p. 393.
Réduction eidétique. Attitude de l'esprit ne considérant dans le donné, que les seules essences et non les faits dans leur individualité concrète. Ce que Husserl a appelé la réduction eidétique, c'est-à-dire la mise entre parenthèses du fait et l'affleurement de l'idée, du sens (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 7).
Réduction phénoménologique ou transcendantale. ,,Attitude de l'esprit qui ne considère les données de l'expérience (...) que comme des phénomènes (...). Cette réduction est dite aussi transcendantale parce qu'elle met en face de la seule réalité irréductible: le moi transcendantal`` (Foulq.- St-Jean 1962).
− Dans le domaine de la psychol.[Corresp. à réducteur B 4] ,,Phénomène mental par lequel une image hallucinatoire est reconnue comme dénuée d'objectivité et ramenée à une pure image`` (Morf. Philos. 1980). La méthode même de la phénoménologie peut servir de modèle aux psychologues. Sans doute, la démarche essentielle de cette méthode demeure la « réduction » (...) c'est-à-dire la mise entre parenthèses de l'attitude naturelle (Sartre, Imagination,1936, p. 140).
c) MATHÉMATIQUES
α) ALG. Réduction des termes semblables dans une somme algébrique; réduction d'un polynôme. ,,Réduction d'un système d'équations à une seule`` (Legrand 1972).
[À propos d'une matrice; corresp. à réduire I A 3 b α] Simplification. Réduction d'une matrice (Chamb. 1981).
β) ARITHM. Réduction de deux (ou de plusieurs) fractions au même dénominateur*.
γ) GÉOM. Opération par laquelle on change une figure ou un polyèdre en une/un autre équivalent(e). Réduction d'un polygone au rectangle. La réduction d'un polygone en un parallélogramme (Littré).
d) MÉTROL. [À propos des unités de mesure, des monnaies] Réduction d'un système d'unités en unités d'un système différent. Transformation, évaluation de ces unités les unes par rapport aux autres. Synon. conversion.Réduction au système décimal. Par le système métrique, on a opéré la réduction des mesures à une seule (Ac.1878).
e) MUS. Réduction (d'une partition). Transcription de cette partition pour un seul ou pour plusieurs instruments de nature différente et moins nombreux. Réduction d'une partition d'orchestre pour (le) piano, pour chant et piano; réduction d'un morceau à plusieurs voix, pour une seule voix. Louis Diémer (...) nous fit déchiffrer la réduction de l'orchestre [des Variations symphoniques de Franck] sur un second piano (Cortot, Mus. fr.,1930, p. 102).La réduction a pour but de faciliter l'étude de certaines œuvres ou d'en permettre l'exécution sans accompagnement d'orchestre (Mus.1976).
En partic. [Dans le plain-chant, p. oppos. à déduction] ,,Suite descendante de notes, formée par une série de degrés conjoints`` (Guérin 1892).
f) PHYS. Calcul effectué sur un résultat expérimental afin d'éliminer l'intervention de certains facteurs.
MÉCAN. Réduction au vide. ,,Addition de la poussée de l'air au résultat brut d'une pesée, donnant ainsi le poids dans le vide`` (Mathieu-Kastler Phys. 1983).
OPT. ,,Multiplication de la longueur d'onde d'une radiation mesurée dans l'air par l'indice de réfraction n de l'air, pour obtenir la longueur d'onde (...) dans le vide`` (Mathieu-Kastler Phys. 1983).
P. anal., MÉTÉOR. Réduction des lectures barométriques. ,,Correction aux lectures brutes pour tenir compte de ce que la température diffère de 0 oC et de ce que l'instrument n'est pas au niveau de la mer, ni à la latitude 45 o`` (Mathieu-Kastler Phys. 1983. La comparaison des pressions moyennes en différents points (...) nécessite naturellement la réduction au niveau de la mer des pressions observées à différentes altitudes; après réduction, on peut tracer les lignes isobares (Maurain, Météor.,1950, p. 63).
g) SÉM. ,,La réduction est une des opérations d'analyse sémantique, qui fait partie de cette procédure plus générale qu'est la structuration`` (Greimas-Courtés 1979). Réduction des synonymes, des tournures ambiguës, des expressions redondantes, etc. (Cros-Gardin1964).
4. Action de ramener (quelque chose) à une dimension moindre; résultat de cette action.
a) GÉOM. ,,Opération par laquelle on change une figure en une autre semblable, mais plus petite`` (Ac.). ,,Opération par laquelle on divise une figure en plusieurs parties`` (Ac.). Réduction d'un polygone en triangles (Ac.).
Compas* de réduction; échelle* de réduction.
b) P. anal., BEAUX-ARTS, ARTS GRAPH. La réduction d'un dessin, d'un objet d'art, d'un tableau, d'une gravure, d'une statue. Sa reproduction dans des proportions plus petites. Une réduction de la Vénus de Milo (Ac.).Une cheminée parée d'une réduction en bronze de la Jeanne d'Arc de Frémiet, entre deux lampes en porcelaine du Japon (Huysmans, Là-bas,t. 2, 1891, p. 24).Les cartes n'ont pas été imaginées d'après les textes. Ce sont des copies ou des réductions des documents officiels (P. Lavedan, Urban.,1926, p. 119).
Au fig. ou p. métaph. Pour le citoyen le plus humble comme pour le plus élevé, la commune est la meilleure, la plus intime réduction de la patrie (Gambetta, 1876ds Fondateurs 3eRépubl., p. 321).Pour moi, Octave cessait de vivre quand il était silencieux. Armande n'admettait qu'une réduction d'Octave, adaptée aux nécessités de la vie commune (Chardonne, Romanesques,1937, p. 52).
Loc. adv. En réduction. En plus petit. Gouache. Gravée en réduction par Simonet, sous le titre l'Épouse indiscrète (E. de Goncourt, Mais. artiste,t. 1, 1881, p. 45).Il construisait, en réduction, des maisons, des bateaux, fouillés jusqu'au détail, avec un goût, une ingéniosité, et une virtuosité technique qui en faisaient de vraies petites œuvres d'art (Montherl., Célibataires,1934, p. 755).
Au fig. En raccourci. Le monastère est un microcosme, un diminutif de la société, une image en réduction de la vie commune (Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 88).
Carreaux de réduction. Carreaux que l'on trace sur un modèle pour le copier en le réduisant, ou sur un transparent à travers lequel on regarde ce modèle. La réduction s'obtient soit par la mise au carreau, soit par des moyens mécaniques (Havard1890).Procédé de report aux carreaux de réduction (Bég.Dessin1978).
c) PHOTOGR. [Corresp. à réduire I A 4] Opération consistant à obtenir une image photographique de dimensions inférieures à celles de l'image initiale; p. méton., résultat de l'opération. L'extrême sensibilité du gélatino-bromure et la docilité de la lumière électrique ont résolu maintenant les problèmes de l'agrandissement et de la réduction (Prinet, Phot.,1945, p. 21).
d) STAT. Réduction des données. ,,Opération consistant à substituer à un ensemble d'observations, ou à [un] nombre considérable de chiffres se prêtant mal aux comparaisons, un petit nombre de paramètres, de caractéristiques ou de résultats numériques, qu'on tire, par des calculs, de l'ensemble ordonné des données numériques`` (Lar. encyclop.).
5.
a) P. anal. [Le compl. de nom désigne un nombre, une quantité, une valeur, un volume...]
α) [plus ou moins abstr.] Réduction de peine. Lebrun, la victime de l'erreur judiciaire (...) en faveur de qui j'étais intervenu pour obtenir une réduction de sa peine (Gide, Journal,1916, p. 555).
β) [plus ou moins concr.] L'intérêt économique et social d'une politique de désarmement ou de réduction des armements est incontestable (Beaufre, Dissuasion et strat.,1964, p. 161).
Escompte, rabais. Vous me ferez bien une petite réduction. Vous tenez vos prix trop haut (...). Faites-moi ma petite réduction (A. France, P. Nozière,1899, p. 136).
SYNT. Réduction proportionnelle, rigoureuse, très sensible, significative, substantielle, temporaire, totale; réduction du chômage; réduction générale des prix; réduction de la durée du service militaire, du travail; réduction des délais d'attente, des profits; réduction importante, notable, progressive de la mortalité infantile; réduction volontaire de la natalité; réduction de la production charbonnière; réduction de tarif, de taxe; réduction des charges fiscales; réduction brutale, extrême, graduée des dépenses, des importations; réduction dans le coût des biens courants.
b) Spécialement
α) BIOL. Réduction chromatique/chromosomique ou méiotique (v. méiose et mitose réductionnelle, infra dér.). Mécanisme par lequel les gamètes perdent la moitié de leurs chromosomes. Une réduction va se produire dans le nombre des chromosomes avant la formation de nouveaux gamètes (Plantefol, Bot. et biol. végét.,t. 1, 1931, p. 90).
β) DROIT
DR. CIVIL. Réduction de libéralités excessives. Action par laquelle un héritier réservataire fait entrer dans la masse successorale un bien dont le défunt avait disposé par libéralité alors qu'il dépassait la quotité disponible. Action en réduction. Réduction des donations et legs (Code civil,1804, art. 919, p. 167).
♦ Dans le domaine des assurances-vie.,,Opération par laquelle le souscripteur qui, cessant le paiement des primes après trois versements au moins, obtient de l'assureur une nouvelle assurance réduite, dont la prime unique est constituée par la valeur des primes versées' ``(Barr. 1967).
DR. COMM. Réduction du capital (social). ,,Diminution du montant du capital nominal d'une société`` (cida 1973).
DR. FISCAL. [En matière d'impôts et sur réclamation du contribuable] ,,Atténuation d'impôts prononcée par l'administration pour réparer une erreur d'imposition`` (Bern.-Colli 1981). Synon. dégrèvement.Parlez donc de réductions, d'adoucissements au Fisc représenté par ce monsieur? (...) il vous répond turlututu, en taillant sa plume (Balzac, Paysans,1844, p. 142).
DR. PÉNAL. ,,Mesure permettant de raccourcir la durée de la peine temporaire, privative de liberté prononcée contre un délinquant`` (Jur. 1981).
γ) LING. On appelle réduction la transformation d'un mot en un mot plus court par abrègement, apocope, évolution phonétique, etc. Cinéma est une réduction de cinématographe (Ling.1972).
δ) MÉCAN., loc. adj. [Corresp. à réducteur A 5 b] Subst. + à réduction.Muni d'un réducteur. Les bâtiments à vapeur étaient propulsés par des turbines à réduction et dotés de chaudières à tubes d'eau (Le Masson, Mar.,1951, p. 87).
B. −
1. [Corresp. à réduire I C 2 b α; à propos des clercs mineurs et des clercs majeurs à certaines conditions] Réduction à l'état laïque. Cessation de l'état clérical et retour à l'état laïque (d'apr. Foi t. 1 1968).
2. [Corresp. à réduire I C 2 b]
a) Action de ramener (quelqu'un et, p. méton., un peuple, une ville, une région) à un certain état de dépendance, action de le ou la soumettre. Il termina ses conquêtes par la réduction de cette province (Ac.).La réduction de la Grèce en province romaine fut l'époque de la décadence de la religion en Italie (Chateaubr., Essai Révol.,t. 2, 1797, p. 297).La procession annuelle instituée en mémoire de la réduction de Paris sous l'obéissance de Henri IV, le 22 mars 1594 (Jouy, Hermite,t. 1, 1811, p. 103).
b) En partic., au plur. [Dans l'Amérique méridionale ou les Indes occidentales] Centre de populations indiennes autrefois sous la domination des Jésuites. Les héros (...) en qui je m'identifiais avec une foi passionnée et libre de crainte, c'étaient les missionnaires des Indes, les Jésuites des réductions, les humbles et hardis confesseurs des Lettres édifiantes (Sainte-Beuve, Volupté,t. 1, 1834, p. 13).
REM. 1.
Réductionnaire, subst.,hapax. Personne en faveur d'une réduction. Un coup de feu de discussion sur la rente. Je suis presque seul contre la réduction après avoir été six ans pour (...). Le ministère passe aux réductionnaires (Lamart., Corresp.,1836, p. 180).
2.
Réductionniste, adj.Qui prône la réduction. Quelque chose qui proteste et « remurmure » en nous contre le succès des entreprises réductionnistes (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 1).
Prononc. et Orth.: [ʀedyksjɔ ̃]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1290 redution « rapprochement » (trad. Fauconnerie empereur Frédéric II ds Z. rom. Philol. t. 46, p. 279: par la redutïon et l'aplicatïon de lor eiles au cors [reductionem]); d'où l'expr. ca 1470 avoir reduction à qqn « être en relation avec quelqu'un » (Georges Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, III, p. 475); 2. ca 1290 reducion dou faucon « action de faire revenir et rasseoir le faucon sur la main du fauconnier » (Trad. du De arte venandi cum avibus, éd. G. Holmér, 71, 21, p. 201); d'où 1377 « restitution au précédent état, rétablissement » en partic. la bonne reduction [d'une luxation] (Lanfranc, f o108 ds Littré). II. 1. 1413 « action de diminuer la valeur de quelque chose » la reduction des franchises et libertez de l'Eglise (Journal de Nicolas de Baye, éd. A. Tuetey, II, 157); d'où 1808 « quantité dont quelque chose est réduit; rabais » une réduction de 200 francs (Legouvé, Mort Henri IV, p. 291); 2. 1752 « action de reproduire quelque chose en diminuant toutes les dimensions de l'original dans les mêmes proportions » (Trév.); 1800 « compas » quartiers de réduction (Chateaubr., Fragm. Génie, pp. 198-199); 3. 1897 réduction chromatique (L'Année biol., p. 3 [1899] ds Quem. DDL t. 6); 4. 1932 mécan. (Lar. 20e); 5. 1933 ling. (Mar. Lex.). III. 1. 1450 « action de soumettre par la force quelqu'un » la conqueste et redduction en nostre obeissance (Mars, A.N. JJ 185, pièce 73 ds Gdf. Compl.); 2. a) 1718 « état de gêne, d'indigence où se trouve réduit quelqu'un » (Ac.); b) av. 1750 « état d'épuisement, de pénurie d'une collectivité » la réduction où se trouvait la France (St-Simon, 27, 50 ds Littré); 3. 1770 « au Paraguay, aux xviieet xviiies., centre de population indienne sous la domination des jésuites » (Raynal ds Lar. 19e); cf. 1773 plur. gén. en Amérique du Sud, ici au Chili (Bougainville, Voy. autour du monde, I, 90); 4. déb. xxes. « action de réduire quelqu'un à un état d'infériorité ou de contrainte » (Claudel ds Lar. Lang. fr.). IV. 1. 1680 chim. (Rich.); 2. 1814 art culin. (Viard, Cuisin. impérial, p. 95). V. 1. 1690 math. reduction des entiers en fractions (Fur.); 1924 fig. la réduction au commun dénominateur « gidien » (Massis, Jugements, p. 24); 2. 1701 log. reduction ad absurdum (Fur.); 1718 reduction à l'absurde (Ac.); 3. 1829 « action de ramener une chose abstraite à une forme équivalente plus simple, plus commode ou plus facile à comprendre » (Cousin, Hist. philos. XVIIIes., 1, p. 190: la réduction de l'espace au corps est la réduction de l'infini au fini); 1943 la réduction phénoménologique (Sartre, Être et Néant, p. 16); 4. 1834 mus. (Fétis, La Musique mise à la portée de tout le monde, p. 376 [Paulin] ds Quem. DDL t. 25); 5. 1870 astron. (Littré); 6. 1951 « action de réduire une notion à un équivalent trop limitatif ne rendant pas suffisamment compte de son contenu » (Camus, Homme rév., p. 258: la réduction du travail à une marchandise et du travailleur à un objet). Empr. au lat. class.reductio « action de ramener », formé sur reductum, supin de reducere, v. réduire. Fréq. abs. littér.: 531. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 598, b) 531; xxes.: a) 530, b) 1 144.
DÉR. 1.
Réductionnel, -elle, adj.,biol. Division, mitose réductionnelle. La méiose (meion: moins) correspond à la succession de deux mitoses: la première étant réductionnelle, la seconde étant équationnelle (Husson, Graf, Biol. gén.,1965, p. 99). [ʀedyksjɔnεl]. 1reattest. 1931 divisions réductionnelles (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 2, p. 465); de réduction, suff. -el, v. -al.
2.
Réductionnisme, subst. masc.,log. Le réductionnisme consiste dans la théorie ou la tendance, principalement en psychologie et en sociologie, à expliquer les faits complexes par une de leurs composantes, laquelle suffirait à rendre compte des autres (Foulq.Sc. soc.1978).En partic. Le réductionnisme consiste à affirmer que le couple formé par la logique et les mathématiques pures peut être réduit à l'unité simple de la logique mathématique, forme moderne, pure et pleinement rationnelle de la logique (Log. et connaissance sc.,1967, p. 334 [Encyclop. de la Pléiade]). [ʀedyksjɔnism̭]. 1reattest. 1966 (Battro); de réduction, suff. -isme*.
BBG.Quem. DDL t. 24 (s.v. réductionniste).