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RÉCOMPENSE, subst. fém.
A. − Vieilli
1. Compensation, dédommagement. On lui donna tant pour récompense des pertes qu'il avait faites; il faut lui accorder quelque récompense pour le dommage qu'il a souffert; pour récompense, on lui donna une pension (Ac.).
En récompense. En revanche. Nous n'avons pas vu un chat dans la rue; mais, en récompense, la Bastille est pleine de troupes (Mérimée,Chron. règne Charles IX, 1829, p. 178).
2. DR. ,,Sous le régime de la communauté de biens entre époux, indemnité pécuniaire due par la communauté à l'un des époux ou par l'un des époux à la communauté et qui est réglée après la dissolution de la communauté`` (Cap. 1936). Les remplois et récompenses dus par la communauté aux époux, et les récompenses et indemnités par eux dues à la communauté, emportent les intérêts de plein droit du jour de la dissolution de la communauté (Code civil, 1804, art. 1473, p. 271).
B. − Avantage accordé à quelqu'un en considération de mérites particuliers, d'une bonne action, d'un service rendu. Anton. châtiment, peine, punition.
1. [Avantage matériel] Récompense généreuse, magnifique, princière; accepter, briguer, décerner, donner, mériter, promettre, recevoir, refuser une récompense; sans attendre, sans espoir de récompense. Il a été trouvé une botte de monsieur. La demander au tambour, qui la rendra contre récompense (Pourrat,Gaspard, 1930, p. 163):
Tu as gagné la double, frère, dis-je à Yves. Je voulais dire: la double ration de vin au dîner de l'équipage. À bord, cette double est toujours la récompense des matelots qui ont annoncé les premiers une terre ou un danger... Loti,Mon frère Yves, 1883, p. 331.
À titre de récompense; comme, en, pour récompense; en guise de récompense. Mon père m'attend au haut de sa terrasse; il vous donnera, en récompense, un gobelet d'argent, deux ceinturons de cuir et une bourse de cinq deniers (Quinet,Ahasvérus, 1833, 2ejournée, p. 153).L'homme de corvée avait droit à un quart de vin comme récompense (Dorgelès,Croix de bois, 1919, p. 29).
P. iron. Je vois tous les gens avec qui j'ai vécu arriver à leur but, obtenir toutes les satisfactions, toutes les rémunérations; mon frère, lui seul, a eu pour récompense des injures, des sifflets et six pieds de terre (Goncourt,Journal, 1871, p. 823).
Récompense nationale. Récompense (avantage matériel, décoration spéciale, titre exceptionnel, obsèques nationales) accordée aux personnes ayant rendu au pays des services particulièrement éclatants (d'apr. Réau-Rond. 1951). Le prince vous accorderait, comme récompense nationale, une jolie terre valant six cent mille francs qu'il distrairait de son domaine, ou une gratification de trois cent mille francs écus (Stendhal,Chartreuse, 1839, p. 278).
2. Satisfaction affective, morale. Douce récompense; récompense honorifique; récompense de l'effort, de la vertu; trouver sa, une récompense dans qqc. Quelle récompense dans ce regard! La rendre heureuse, lui rafraîchir le cœur, quel encouragement! (Balzac,Lys, 1836, p. 116).Ô récompense après une pensée Qu'un long regard sur le calme des dieux! (Valéry,Charmes, 1922, p. 105).
Proverbes. La vertu porte avec elle sa récompense et le crime son châtiment (Bonald,Essai analyt., 1800, p. 23).Une bonne action ne reste jamais sans récompense (Toepffer,Nouv. genev., 1839, p. 74).
RELIG. Compensation promise aux âmes des justes dans l'éternité. Les stoïciens affirmoient (...) que l'homme a une âme immortelle, et ils admettoient, comme l'Église romaine, les trois états de récompense, de purification et de punition, dans une autre vie (Chateaubr.,Essai Révol., t. 2, 1797, p. 225).
C. − P. antiphr. Punition d'une mauvaise action. C'était un méchant homme, il a eu la récompense qu'il méritait (Ac.).
Prononc. et Orth.: [ʀekɔ ̃pɑ ̃:s]. Ac. 1694, 1718: re-; dep. 1740: ré-. Étymol. et Hist. 1. a) 1413 « bien matériel ou moral accordé à quelqu'un pour une action, un service, un mérite » (Journal de Nicolas de Baye, éd. A. Tuetey, t. 1, p. 142: pour recompenses de services ou remuneration de salaires [cf. Ordonnances des Rois de France, t. 10, p. 141]); b) ca 1485 p. antiphr. « châtiment » (Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 2529: tu t'es deshonnoré Et en portons la recompence); 2. a) 1441 « dédommagement, compensation » (Arch. de Bretagne, t. 8, p. 30 ds Fonds Barbier: bien po de rescompense); 1462 en recompence « en dédommagement » (Villon, Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1822); 1532 en récompense « en revanche » (Rabelais, Pantagruel, chap. 5, éd. V. - L. Saulnier, p. 31); b) 1804 dr. (Code civil, loc. cit.). Déverbal de récompenser*. Fréq. abs. littér.: 1 699. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3 892, b) 1 889; xxes.: a) 1 767, b) 1 829.