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RÂBLE2, subst. masc.
A. − [Chez certains quadrupèdes] Partie charnue s'étendant des côtes à la naissance de la queue. Synon. dos, rein.[Les chiens] avaient (...) les reins courbés, le râble musculeux, les jambes larges (Hugo, Rhin, 1842, p. 207).Ses serres agrippantes [de l'oiseau de proie] saisissaient Fuseline [la fouine] par le râble et il s'enlevait dans l'espace, emportant la bête avec lui (Pergaud, De Goupil, 1910, p. 114).
GASTR. Cette partie chez certains animaux, particulièrement estimée parce que fournissant les meilleurs morceaux. Râble de chevreau, de lapin, de marcassin; un morceau de râble. On apprête aussi à la crème le râble du lièvre. Parez le râble, le mettez dans une casserole, le masquez d'excellentissime crème (Gdes heures cuis. fr., L. Tendret, 1896, p. 201).
B. − P. anal.
1. Fam., p. plaisant. [À propos d'une pers. gén. aux reins forts et robustes] Reins, bas du dos; derrière. Taloches sur le nez, coups de pieds dans le râble, tel était son lot; l'homme était plus ou moins fort, la danse plus ou moins vive: − voilà tout (Huysmans, Sœurs Vatard, 1879, p. 49).Son regard soucieux parcourut distraitement, depuis les palettes des omoplates jusqu'à la cambrure ombrée des reins, ce râble dur et musclé qui s'étalait devant lui. Puis (...) il appuya deux doigts investigateurs sur la colonne vertébrale (Martin du G., Thib., Consult., 1928, p. 1075).
2. Loc., parfois au fig. Sur le râble. Sur le dos. La cour de sa piaule a été marmitée, et près du mur, une caisse pleine de monnaie en a été déterrée: il a reçu son trésor en plein sur le râble (Barbusse, Feu, 1916, p. 214).Foutue gonzesse [qui s'était laissé rosser, défigurer]! (...) Pendant trois semaines au moins, il l'aurait sur le râble [incapable de lever un client] (Le Breton, Rififi, 1953, p. 69).
Sauter, tomber sur le râble de qqn. Lui sauter dessus, l'attaquer (généralement à l'improviste). [Le surveillant fait feu] sur le fagot [,] qui [,] ayant morflé vilain [,] lui saute sur le rable et lui file 3 coups d'article (Dussort, Journal, 1930, dép. par G. Esnault, 1953, p. 8).
Se mettre qqn sur le râble. ,,Se faire un ennemi`` (France 1907).
REM.
Râbler (se), verbe pronom.Devenir vigoureux, épais. Les blés poussaient. C'était un petit blé court en barbe blonde, et rare à voir les pierres des champs. Malgré ça, il se râblait sur ses tiges et tout son dessus alourdi penchait dans le mouvement de l'air comme un plateau de cuivre (Giono, Eau vive, 1943, p. 169).
Prononc. et Orth.: [ʀ ɑ:bl]. Littré râ-bl', plusieurs prononcent ra-bl'. Fér. 1768, Gattel 1841: rable. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1539 rable « partie du corps de certains quadrupèdes qui s'étend du bas des côtes à la naissance de la queue » (Est.); 1599 p. ext. « partie du corps qui s'étend du thorax aux fesses » (H. Hornkens, Rec. de dict. fr., esp. et lat. d'apr. FEW t. 10, p. 599b). Issu p. métaph. de râble1*, certains râbles étant munis de dents fixées dans la barre comme les côtes sont fixées sur la colonne vertébrale. Fréq. abs. littér.: 35.